L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a créé un centre d’études, de recherches et d’information sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, chargé de l’encadrement des étudiants chercheurs en la matière, a annoncé, lundi 25 février, Chawki Tabib, le président de l’Instance.
Ce centre fournit, actuellement, l’aide et l’encadrement à 26 chercheurs tunisiens, spécialisés dans la lutte contre la corruption, a précisé Tabib, lors des travaux du forum scientifique international tenu sur deux jours à Tunis, sous le signe “la corruption aujourd’hui, étude analytique de ce phénomène”.
Le centre met à la disposition des étudiants -chercheurs (Master ou doctorat) dans les universités tunisiennes, des travaux et des publications de l’instance.
“Les étudiants chercheurs sont considérés comme des partenaires de l’instance en matière de lutte contre la corruption”, a indiqué le président de l’INLUCC, précisant que “la guerre contre la corruption en Tunisie est longue et se poursuivra durant des années”.
“La lutte contre la corruption et l’instauration de la gouvernance exigent un changement qui s’opère à partir des universités et des centres de recherches scientifiques”, a-t-il affirmé, signalant que l’instance a conclu des accords de partenariat avec les universités de Sfax, de Jendouba et de Tunis afin d’impulser la coopération en la matière.
L’instance a aussi mis en place un projet, baptisé “étudiants contre la corruption”, visant à sensibiliser les étudiants des dangers de la corruption, a-t-il encore dit.
Un autre projet de recherche appuyé par l’instance a pour objectif de réaliser des études sur la lutte contre la corruption en collaboration avec le Centre d’études et de recherches économiques et sociales (CERES), a-t-il ajouté.
De son côté, Hédia Bahloul, chercheur au CERES, a souligné l’importance d’une réelle volonté des acteurs sociaux pour faire face à la corruption. “Le phénomène de la corruption impose aux chercheurs de recourir aux sciences sociales, notamment à la théorie de la suggestion (la contagion) pour le traiter”, a-t-elle estimé.