La Banque centrale de Tunisie (BCT), en collaboration avec toutes les structures tunisiennes concernées, va accueillir, au cours du mois de mai 2019, des représentants des Agences de notation Fitch Ratings et Moody’s.
Toutes ces parties œuvrent à identifier les priorités pour changer les perspectives négatives des notations de la Tunisie qui a régressé 5 fois depuis 2011, révèle un document de la BCT.
“L’objectif de ces visites est l’amélioration de la notation du pays”, relève le document publié par la BCT à l’occasion d’une séance de dialogue à la l’ARP avec le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi, après la décision prise par le Conseil d’administration de l’Institut d’émission de relever le taux d’intérêt directeur à 7,75%.
Des réunions ont été tenues pour examiner les priorités à même d’améliorer les perspectives pour passer de négatives à stables dans une première étape et d’améliorer la notation souveraine dans une seconde étape.
Les trois agences internationales accorderont une notation souveraine suivant les risques du pays, à savoir l’Agence américaine “Moody’s”, l’européenne “Fitch Ratings” et l’agence japonaise “R&I”; sachant que l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a retiré sa notation depuis 2013, à la demande de la Tunisie.
En mars 2018, Moody’s a classé la Tunisie à B2, avec des perspectives négatives alors que l’agence Fitch Ratings en date du 3 février 2017 a noté le pays à B+ avec des perspectives négatives. L’agence japonaise R&I a accordé à la Tunisie en 1er mai 2017 la notation de BB avec des perspectives négatives.
Plusieurs facteurs expliquent la régression de la notation de la Tunisie, dont la dégradation de la finance publique suite à l’augmentation continue des indicateurs de la dette publique, avec l’aggravation de la balance commerciale et le glissement vertigineux du dinar.
Les agences de notations accordent un intérêt particulier aux risques de l’instabilité politique et sécuritaires et aux problèmes sociaux.