La Fondation UTICA annonce le lancement de la plateforme digitale “UTICARE” qui permettra aux investisseurs et entrepreneurs de faire part des problèmes rencontrés et présenter leurs recommandations concernant le climat d’investissement en Tunisie.
Le projet a été lancé, mardi 26 février, en marge de la cérémonie de clôture du projet “Le patronat au service de l’intégration économique de la diaspora”, réalisé dans le cadre de l’appel à projet LEMMA INvest, organisé par Expertise France et financé par l’Union européenne pour 5 millions d’euros.
L’objectif du projet est de garantir un appui technique aux entreprises en matière d’émigration, de liberté de mouvement entre la Tunisie et l’Europe en vue de renforcer l’intégration économique des tunisiens résidant à l’étranger.
Cité par l’agence TAP, Kamel Ben Amer, membre de la Fondation UTICA, a souligné que la plateforme digitale et l’espace d’intelligence et de compétences collectives (think and tank) installés au siège de la centrale patronale, permettront de résoudre les blocages et éliminer les entraves par le biais de la coopération tripartie entre acteurs publics-privés et de la société civile.
Ont pris part à la clôture du projet le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, le président de l’Organisation patronale, Samir Majoul, et l’attachée migration à la Délégation de l’Union européenne (UE) en Tunisie et chef du projet “Expertise France”, Isabel Mohedano-Sohm.
Au cours de son intervention, Slim Feriani a souligné l’importance de promouvoir le partenariat public privé (PPP), d’améliorer l’infrastructure, et de moderniser l’administration, outre la simplification des procédures administratives pour les Tunisiens résidents à l’étranger, dont le nombre s’élève à 1,2 million, soit 10% du nombre total de la population tunisienne.
Feriani a mis l’accent sur le rôle de la diaspora tunisienne dans la promotion de l’investissement, soulignant qu’en 2017 les transferts des Tunisiens à l’étranger ont atteint près de 2 milliards de dollars (6 milliards de dinars), soit 5% du PIB. Ces fonds demeurent limités par rapport aux autres pays, tels que la Libye (10%) et l’Egypte (11%), a encore indiqué Fériani.
Pour sa part, Samir Majoul a souligné l’impératif de mettre en œuvre la diplomatie économique, notamment à travers les ambassades tunisiennes à l’étranger en vue d’inciter les tunisiens résidents à l’étranger à investir dans leur pays qui fait face à une conjoncture difficile, marquée par une régression des recettes en devises.
Majoul a appelé à l’impératif de hâter l’élaboration des statistiques sur la diaspora tunisienne à l’étranger.
L’organisation patronale s’oriente vers la création de sa fondation internationale en vue de tisser les relations avec les investisseurs tunisiens et étrangers et d’ouvrir les opportunités de partenariat d’investissement, a-t-il ajouté.