L’Union des magistrats administratifs demande au président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), au chef du gouvernement et aux ministres de la Justice et de l’Intérieur de “traiter la question de sécurisation des tribunaux et des audiences avec le plus grand sérieux”.
Elle réclame également la garantie de la protection des magistrats qui, parce qu’ils sont en charge des dossiers de terrorisme ou des questions d’intérêt public, sont menacés.
Dans un communiqué publié mercredi 27 février, le bureau exécutif de l’Union des magistrats administratifs exprime son soutien aux magistrats ayant reçu des menaces ou ayant été agressés lors de l’accomplissement de leur travail.
Le communiqué cite la menace reçue par une magistrate du Tribunal administratif et par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Sidi Bouzid.
Il évoque également l’agression subie par le substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis et celle qui a eu lieu hier au tribunal militaire.
Lors de son interrogatoire mardi 26 courant en audience par la justice militaire dans le cadre de l’affaire de l’attaque armée contre la caserne militaire de Ben Guerdane, l’inculpé Adel Ghandri s’est attaqué aux magistrats de siège et a agressé le président du Tribunal militaire de Tunis en faisant usage du marteau du juge, a déclaré le procureur général de la Direction de la justice militaire.
Le bureau exécutif de l’Union des magistrats administratifs a “vivement dénoncé la récurrence de ces agressions” portant préjudice “à la prestigieuse institution judiciaire et menaçant la stabilité de l’Etat”.
Le bureau insiste sur l’importance de déterminer les responsabilités et de poursuivre les auteurs de menaces et d’agressions, estimant que “la récurrence de ces agressions est due, en partie, à la situation d’impunité constatée”.