“L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) considère que l’économie sociale et solidaire est la solution radicale aux problèmes de développement économique en Tunisie, d’après des études comparées de pays semblables à la Tunisie en Amérique latine et en Europe de l’Est, réalisées par des experts de l’UGT”. C’est ce qu’a souligné Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, cité par l’agence TAP, en marge d’une table ronde organisée par l’UGTT dans le cadre d’une campagne de plaidoyer pour la promotion de l’économie sociale et solidaire.
Selon Cheffi, les taux de croissance de cette nouvelle économie connaissent une hausse dans plusieurs pays comme la France (12%) et le Brésil (30%), tandis que ce taux varie entre 1% et 1,5% en Tunisie…
Le responsable syndical affirme que l’UGTT a proposé, depuis 2015, un projet de loi sur l’économie sociale et solidaire basé sur une approche participative et démocratique dans la prise de décisions.
Il estime que l’élaboration d’un projet de loi sur l’économie sociale et solidaire permettra de créer une mutation économique en Tunisie et permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives aux jeunes outre la promotion du développement à travers la mise en place de mécanismes administratives et de lignes de financement pour la création de projets dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.
Cheffi a mis l’accent sur l’importance de conjuguer les efforts de toutes les parties pour promouvoir l’économie sociale et solidaire en Tunisie, soulignant l’attachement de l’UGTT au projet de loi qu’il a présenté à la présidence du gouvernement en novembre 2016.
De son côté, la syndicaliste Naouel Jebs, experte parmi le groupe qui a réalisé le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire proposé par l’UGTT, a souligné que ce projet de loi vise à réaliser un équilibre entre les exigences de l’efficacité économique et les valeurs de la solidarité sociale outre la réalisation de l’égalité sociale et la répartition équitable des richesses.
Il vise également, selon lui, à promouvoir l’emploi dans les secteurs traditionnels et innovants à travers des activités innovantes, la garantie du travail décent, l’intégration de l’économie informelle dans le circuit formel, la préservation des richesses naturelles, l’amélioration de la qualité de vie et la réalisation de prospérité sociale et économique tout en protégeant et renforçant le secteur public.