Une équipe technique tunisienne s’est rendue, le 26 février 2019, dans la ville libyenne de Benghazi pour prélever des échantillons génétiques sur des dépouilles qui pourraient appartenir aux deux journalistes tunisiens Soufiène Chourabi et Nadhir Ktari disparus en Libye, depuis le 8 septembre 2014.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cette mission qui se poursuit jusqu’au 28 février 2019 s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le département en coordination avec les autorités compétentes tunisiennes et libyennes pour connaître le sort des deux journalistes disparus.
Lors d’une rencontre en septembre dernier avec le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, avait souligné le souci de son département de révéler les circonstances de disparition des journalistes tunisiens en collaboration avec les différentes parties libyennes et internationales concernées par le dossier libyen.
Le Collectif de défense des journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari avait annoncé, en août dernier, l’internationalisation officielle de l’affaire. Il avait expliqué le recours à la justice internationale par “la faiblesse du système judiciaire libyen et l’incapacité du juge du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme à faire progresser l’affaire”.
Il avait aussi fait état de l’incapacité des institutions de l’Etat à utiliser leurs moyens diplomatiques et leurs relations internationales pour élucider l’affaire.
Une requête avait été rédigée et adressée au procureur général de la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye.