Les ministres arabes de l’Intérieur et de la Justice ont souligné, lors des travaux de leur conseil, lundi 4 mars à Tunis, l’importance de la concrétisation des accords sécuritaires et judiciaires, portant notamment sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains et la lutte contre la criminalité transnationale organisée.
Selon un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur, ils ont également souligné la nécessité de réactiver les stratégies, accords et décisions en rapport avec la lutte contre le terrorisme prises par les institutions arabes communes.
Le ministre tunisien de l’Intérieur, Hicham Fourati, a mis l’accent lors de l’ouverture du conseil dimanche, sur l’importance d’unifier les visions afin de développer les moyens pour faire face au financement du terrorisme, le blanchiment de l’argent, la protection des frontière et l’échange des renseignements et des expériences, à la lumière des grands défis auxquels fait face la région arabe, en particulier le terrorisme, le crime organisé, les crimes cybernétiques, l’immigration clandestine et la traite des humains.
Fourati fait état à cet égard à “l’approche tunisienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme fondée sur le renforcement de la coopération bilatérale avec les pays voisins en matière de menaces et de risques, la multiplication des contrôles aux frontières et le suivi et la coordination de l’évolution de la situation, ainsi que le renforcement des relations de coopération avec les pays amis et frères et les organisations internationales et régionales à travers l’échange de renseignements, des expériences, expertise et soutien dans la formation et l’équipement”.
“Il faut développer ces mécanismes en étroite coopération pour renforcer la protection commune des frontières et l’échange d’informations et d’expertise d’autant plus que la région arabe est confrontée à des défis majeurs en matière de sécurité dont le terrorisme, le crime organisé, la cybercriminalité, l’immigration clandestine et la traite des êtres humains”, a-t-il souligné.
Il a vanté “le rôle de l’approche tunisienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, consistant notamment à soutenir la coopération bilatérale avec les pays voisins en ce qui concerne les menaces et les risques et le renforcement des contrôles aux frontières”.
Selon lui, cette approche consiste aussi consolider la coopération avec les pays amis, les pays frères et les organisations internationales et régionales par le biais d’un échange d’informations, de données, d’expérience et de compétences et d’un appui en matière de formation.
Par ailleurs, il a appelé à l’implication de tous les organismes et secteurs de l’Etat, tels que l’éducation, la culture, les médias, les affaires religieuses, sociales et de développement économique, dans la lutte contre le terrorisme.
Le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, Mohammed ben Ali Koman, a, quant à lui, souligné le succès qu’avait réalisé le Conseil en 2018 en “s’attaquant au plus grave problème de sécurité auquel fait face la région arabe, dont notamment le retour des terroristes des zones de conflit et de tension, la lutte contre leur infiltration et les méthodes de réhabilitation, en particulier après la défaite des organisations terroristes dans certaines régions”.
A rappeler que l’Algérie a cédé, au terme des travaux du conseil, la présidence de la 36e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur à l’Arabie saoudite.