La Tunisie est appelée à développer la qualité de ses investissements, a affirmé le ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale, Zied Laadhari, rappelant que durant des décennies, les gouvernements successifs se sont intéressés seulement au volume.

” Nous tablons sur des investissements qui permettront de valoriser les compétences, développer les régions et qui favoriseront l’intégration aux chaines de valeur internationales “, a-t-il avancé, en marge d’un séminaire sur la promotion de l’investissement en Méditerranée, tenu mardi.

Pour atteindre cet objectif, notre travail sera axé sur l’identification de mécanismes visant à ne pas tenir compte des aspects quantitatifs (cout investissement, nombre de postes d’emploi…), mais plutôt d’axer sur la qualité de l’investissement qui permet d’ouvrir des perspectives en termes de technologies et d’intégration dans l’économie mondiale, précise encore le ministre.
Il a, dans ce cadre, rappelé le programme visant la numérisation de toutes les étapes par lesquelles l’investisseur doit passer pour investir en Tunisie.

Ce programme, a-t-il encore expliqué, permettra de garantir la traçabilité complète et la collecte de toutes les données sur le projet, outre sa concrétisation dans un temps record.

Laadhari a annoncé que le projet de loi relatif à l’amélioration du climat des affaires sera examiné, cette semaine, par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).

” Cette loi prévoit des mesures permettant de résoudre la majorité des difficultés qui freinent l’investissement dans tous les secteurs “, a-t-il encore dit.

Evoquant la participation de la Tunisie au programme UE-OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) sur la promotion de l’investissement en Méditerranée, le ministre a souligné que l’objectif est d’avoir un système statistique d’investissement précis.

Il s’agit de favoriser la prise de décision et la mise en place de politiques publiques claires permettant la réalisation des objectifs de développement, a-t-il encore indiqué.

Pour sa part, la conseillère principale du secrétariat des relations mondiales au sein de l’OCDE, Marie-Estelle Rey a rappelé que le programme UE-OCDE de promotion de l’investissement en Méditerranée a été lancé, en octobre 2016, lors d’une réunion ministérielle tenue à Tunis.

L’objectif, a-t-elle avancé, est de promouvoir qualitativement et quantitativement les investissements à destination et à l’intérieur de la région méditerranéenne et aider les décideurs politiques à prendre les bonnes décisions de politiques publiques pour stimuler l’investissement.

Et d’ajouter qu’un certain nombre de progrès ont été déjà enregistrés dans la région au niveau des réformes réglementaires ; à savoir la révision des lois sur l’investissement et les réformes institutionnelles.

La responsable a évoqué l’exemple de la Tunisie qui a rénové et redynamisé le mécanisme institutionnel afin de promouvoir l’investissement.
Le programme cible également des questions relatives à l’incitation à l’investissement, l’impact sur le développement territorial et la conduite responsable des entreprises, a-t-elle expliqué.

Et d’ajouter que le programme va engager des actions régionales et nationales destinées à créer des politiques et des stratégies d’investissement plus solides et plus cohérentes via la promotion des stratégies d’investissement inclusives, l’encouragement du networking entre les agences de promotion de l’investissement euro-méditerranéennes.

Il s’agit également de renforcer le dialogue public/privé en vue d’une élaboration plus inclusive des politiques publiques, a-t-elle encore précisé.