Des femmes tunisiennes provenant de toutes les régions du pays ont, lors d’une rencontre organisée, mercredi à Tunis, en marge de la célébration, le 8 mars, de la journée internationale de la femme, présenté leurs expériences réussies dans le domaine des affaires à la suite de l’appui financier que leur a accordé l’Agence des Etats-Unis pour le développement (USAID).
Le représentant de, USAID en Tunisie, Danilo Cruz De Paula a déclaré à cet effet qu’à travers ses trois programmes: “My Project”, “Tunisia Job” et “First”, l’agence américaine a apporté son soutien à plusieurs projets au profit de femmes tunisiennes, soulignant que l’agence américaine a, en 2011, mobilisé une enveloppe d’environ 350 millions de dollars pour appuyer la croissance économique et le système démocratique en Tunisie.
A cet effet, De Paula a déclaré que l’Agence envisage, actuellement, de soutenir les jeunes et les femmes issus, notamment, des régions intérieures en vue de renforcer chez eux l’esprit d’initiative et de leur dispenser la formation nécessaire pour renforcer leur capacité entrepreneuriale.
Racontant son expérience dans le domaine des affaires, Hedia Zaabouti, propriétaire d’un atelier de confection à Gafsa qui emploie actuellement 120 ouvriers dont 12 sourds-muets et deux personnes porteuses de handicaps légers, a indiqué qu’elle a été capable de surmonter tous les obstacles qu’elle a rencontrés y compris la communication avec travailleurs à besoins spécifiques en apprenant le langage des signes.
Elle a expliqué qu’elle a élaboré un programme en partenariat avec le projet “Tunisia Job” pour développer son projet et ses méthodes de travail, notant que cette coopération permettrait le recrutement d’environ 40 travailleurs supplémentaires dont la formation sera prise en charge par “Tunisia Job”.
Fatma Hassine, une entrepreneuse qui dirige un projet spécialisé dans la fabrication des draps et autres linges de maison à Siliana, a déclaré pour sa part avoir surmonté un tas d’obstacles avant de lancer son projet depuis plus d’une année, dont le manque de soutien et d’encouragement de la part de son entourage, et le refus des banques de financer son projet.
Elle a expliqué que sa persévérance lui a permis de réaliser son rêve après avoir obtenu un financement du programme “Machrouii” (Mon projet) grâce auquel, elle a mis en place un projet qui emploie actuellement 15 personnes, dont 13 femmes.
“Machrouii” est un programme de soutien aux entrepreneurs, qui dispense la formation nécessaire pour les personnes désireuses de se lancer dans l’entreprenariat et fait office d’intermédiaire dans l’octroi des financements et dans la promotion des produits spécifiques aux projets réalisés sous ses auspices.
Lancé en 2013, ce programme projette de créer au moins six mille emplois et de fournir des emplois aux jeunes de 14 gouvernorats qui n’ont pas bénéficié de leur part en matière de développement, selon les propos de la responsable de la communication au programme, Essia Chafâii”.
Par ailleurs, Emna kana, spécialiste en genre, a indiqué dans une déclaration à l’Agence TAP que: “Le projet (Tunisia Jobs), qui a démarré en juin 2018 et s’étend jusqu’à 2023, table sur la création de 70 mille emplois”.
Mario Carpi, premier responsable du projet “First”, a de son côté indiqué dans une déclaration à l’Agence TAP: que “le projet qui a été lancé en 2017 et se poursuit jusqu’à 2020, vise à soutenir les efforts de l’Etat dans la réduction de la charge fiscale.