Les directeurs généraux (DG) des banques se sont engagés, au terme d’une réunion avec le gouverneur de la BCT, le 1er mars 2019, à ne pas appliquer l’équivalent de deux points de taux d’intérêt supplémentaires, sur les crédits logement octroyés avant fin 2018. Ceci signifie qu’ils s’engagent à ne pas faire supporter aux personnes ayant contracté des crédits logements à des taux variables (à cette date), la hausse du taux directeur décidé par la BCT en Janvier 2018 et février 2019.
Ces deux points de taux d’intérêt ne seront pas appliqués sur les tranches des crédits, dont les échéances de remboursement arrivent à terme à partir de début janvier 2019, a expliqué la BCT, mercredi, dans un communiqué.
Le gouverneur de la BCT, Marouane El Abbassi a fait remarquer, lors de cette réunion avec les premiers responsables des banques, que l’évolution des indicateurs de l’activité bancaire et la solidité financière du secteur au cours des dernières années ne doit pas occulter les “facteurs de risques”, qui pourraient influencer les fondements de la stabilité du secteur financier. Il a évoqué, à titre d’exemple, les risques de liquidité et la baisse du taux de l’épargne nationale qui a alimenté un phénomène de renchérissement de la rémunération des dépôts, laquelle a atteint des niveaux “inacceptables”
Abbassi a aussi évoqué l’augmentation considérable du coût des services bancaires au cours des dernières années et “l’insatisfaction” de la clientèle quant à la qualité des services fournis. Il a appelé, ainsi à un surcroît d’efforts de la part des banques pour promouvoir la qualité des services et pour faciliter l’accès aux prestations bancaires de base, à des tarifs “acceptables”.
Il est revenu sur la conjoncture difficile marquée par l’aggravation du déficit de la balance commerciale et la faiblesse du taux de croissance, “qui a engendré un maintien des pressions inflationniste, d’où le choix de la BCT d’augmenter de nouveau le taux directeur”.
Les directeurs des banques présents à ce conclave ont exprimé leur appui aux orientations de la BCT en ce qui concerne “la politique monétaire, la restructuration du secteur bancaire et le financement des secteurs productifs pour contribuer à la baisse des pressions inflationnistes et booster la croissance”.