Ce jeudi 7 mars, la 15ème édition du Salon Méditerranéen du Bâtiment (MEDIBAT) s’est essentiellement focalisée sur le Forum Scientifique dont le thème porte cette année sur « Les villes et Bâtiments durables ».
Au moment où le réchauffement climatique inquiète partout dans le monde, il faut admettre que le choix de ce thème de la part des organisateurs n’est pas anodin.
Pour bien cerner les contours du thème, deux séances ont été proposées. La première devait aborder « l’état des lieux du bâtiment durable », mais pour des raisons inconnues, Lotfi Rejet, architecte et expert international en architecture, n’était pas présent.
Par contre, Nahed Beyrouti était bien là et a présenté le sous-thème « ls référentiels des bâtiments durables : entre obligation et choix », ainsi que Alain Gilbert Koala qui a présenté le sous-thème « architecture et construction durable : la problématique de la construction en terre au Burkina Faso ».
Dans sa présentation, Mme Beyrouti a parlé des référentiels, des normes, la législation, mais surtout de la démarche environnementale dans le monde. On retiendra essentiellement de sa présentation la prise de conscience au niveau de beaucoup de pays en matière de l’environnement, en général, et des changements climatiques, en particulier.
Dans la démarche environnementale, il s’avère indispensable d’associer industriels, promoteurs immobiliers et concepteurs. Ceci étant, malgré les COP –pour conférences des parties de l’ONU-, la partie est loin d’être jouée, car beaucoup de pays restent réticents en matière d’environnement… On pense notamment aux Etats-Unis, à la Chine, et autres pays développés qui sont les plus grands pollueurs de la planète.
Quant à Alain Gilbert Koala, vice-président de la Fédération des Architectes Francophones d’Afrique (AFA), il s’est penché sur une problématique presque générale en Afrique, même s’il s’est focalisé sur le Burkina Faso, à savoir la construction en terre.
En Afrique, en matière de bâti, on est souvent confronté à ce qu’on appelle utilisation des « matériaux locaux » et « matériaux appropriés ». Dans les pays chauds où parfois les températures avoisinent les 50 degrés, jusqu’à une date plus ou moins récente, le problème ne se posait pas, car on construisait des cases en utilisant de la terre, du bois et de la paille, ce qui permettait d’avoir des températures acceptables à l’intérieur des maisons.
Toutefois, l’inconvénient de ces constructions, c’est qu’elles ne résistaient pas à certains phénomènes météorologiques (pluies diluviennes, vents violents,…).
Alors, au Burkina Faso, comme d’autres pays du continent du reste, on essaie d’aller vers le « monde moderne », en construisant des maisons en tôles, mais tous les agréments que cela comporte comme chaleur, entre autres.
Il faut dire que les mentalités évoluent, on s’adapte, et avec l’aide de la science, des experts essaient aujourd’hui de combiner matériaux locaux ou appropriés avec des matériaux importés.
Avec M. Koala, les architectes tunisiens et entreprises tunisiennes spécialisées dans les matériaux de construction, le marché du Burkina Faso peut constituer une réelle opportunité. Mais il faut oser y aller… sans a priori.