Les transporteurs de céréales réunis jeudi 7 mars 2019 au à l’UTICA prennent acte de la décision prise par le gouvernement d’exiger lors du transport de céréales par les remorques et semi-remorques, une charge maximale de 22 tonnes comme l’exigent les dispositions légales et notamment les règles de conduite stipulées par le code de la route. Ils considèrent que ces mesures plaident en faveur de la préservation du réseau routier et des équipements exploités dans le cadre de ces activités.
Ils estiment toutefois que cette décision impactera négativement leurs activités et réduira considérablement leurs transactions d’autant plus que les transporteurs aussi bien structurés qu’individuels ne sont pas encore en mesure d’assurer leurs activités aux prix actuels du marché et ne peuvent que les mener au risque d’enregistrer de grosses pertes.
Afin de concilier les impératifs d’ordre sécuritaire et leurs équilibres financiers, ils proposent à l’Office des céréales de se tenir à la charge maximale de 22 tonnes selon le tarif suivant :
1/ La première partie à taux invariable soit 7914 millimes la tonne sur une distance qui ne dépasse pas les 30 km.
2/La deuxième variable de 155 millimes pour chaque km la tonne pour la distance supérieure à 30 km.
Les tarifs proposés par les transporteurs équivalent à une augmentation de 45% des tarifs par rapport aux tarifs adoptés actuellement adoptés par l’Office des Céréales.
Le danger est que l’incapacité persistante des transporteurs à couvrir leurs dépenses et à faire face à leurs obligations bancaires entraînera la faillite du secteur dans et la perte de plus de la moitié de la flotte nationale. Ce qui pourrait bloquer partiellement l’approvisionnement des boulangeries, les usines de fabrication de pâtes alimentaires et les moulins, et c’est d’ailleurs le cas aujourd’hui.
Les représentants du secteur appellent par ailleurs à une mise à niveau de toute la chaîne logistique du secteur céréalier qu’il s’agisse de celui en rapport avec l’Office ou des silos servant à stocker les grains que des ports ce qui permettra une meilleure gouvernance et évitera l’appauvrissement des transporteurs qui doivent supporter les manques à gagner causés par d’autres.