Les transporteurs des céréales ont contesté, vendredi, la décision n°147, du 24 janvier 2000, qui limite la charge maximale, à 22 tonnes, lors du transport de céréales sur les routes, par remorques.
Ils ont estimé que cette décision est “injuste”, d’autant que la loi est désormais appliquée et qu’ils encourent en cas de dépassement, des procès-verbaux judiciaires et fiscaux.
La présidente de la Chambre nationale de transport pour le compte d’autrui, Samaher Bousama, a précisé, dans une déclaration à l’agence TAP, que les transporteurs proposent, dans ce cadre, de ” respecter la charge maximale fixée à 22 tonnes, mais à condition d’appliquer une tarification bien précise.
Il s’agit d’adopter un tarif fixe de 7914 millimes par tonne, pour le transport sur une distance ne dépassant pas les 30 km ; et un tarif variable de 155 millimes supplémentaires par tonne sur chaque kilomètre dépassant les 30 km, ce qui représente une augmentation de 45% par rapport au tarif appliqué actuellement, par l’Office des Céréales “.
Elle a assuré que les transporteurs de céréales continueront de fournir leurs prestations uniquement, au profit des usines de fourrage, mais refuseront de le faire pour le reste des clients, dont l’Office des Céréales.
“Les transporteurs ne peuvent plus offrir leurs prestations à perte. Ils ne s’estiment pas responsables, si faute de transport des céréales, il y aura une rupture dans l’approvisionnement des boulangers, des moulins et des usines de pâtes alimentaires”, a t-elle affirmé.
A noter que les transporteurs ont indiqué, lors d’une réunion, tenue jeudi, au siège de l’UTICA, que l’activation de la décision de janvier 2000, engendrera ” un manque à gagner important au niveau de leurs chiffres d’affaires “, soulignant qu’ils ” ne peuvent plus exercer cette activité avec la tarification en vigueur et à ces conditions de transport maximal “.
Ils ont mis en garde, aussi, contre la poursuite des difficultés que connaissent les transporteurs, ce qui peut entrainer la faillite de plusieurs d’entre eux.