“Je ne vois pas d’arguments qui justifieraient qu’on maintienne l’inégalité dans la transmission de l’héritage entre les filles et les garçons”. C’est ce qu’a déclaré, lundi 11 mars 2019, Christiane Taubira, ancienne Garde des sceaux, ministre française de la Justice entre 2012 et 2016 et membre honoraire du Parlement français.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Institut français de Tunisie à Tunis en marge de sa participation aux journées de la francophonie organisées du 06 au 24 mars, Taubira a tenu à préciser que l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas négociable tout comme l’égalité entre tous les citoyens quelles que soient leurs couleurs, leurs appartenances, leurs convictions, leurs croyances…
“La Tunisie est aujourd’hui dotée d’une constitution qui stipule l’égalité et recouvre les libertés fondamentales et il convient de conformer son contenu avec les textes législatifs existants”, a-t-elle indiqué.
Taubira a souligné l’urgence de mettre fin à toute forme de discrimination basée sur le sexe, la couleur ou autre que ce soit en Tunisie ou ailleurs dans le monde entier.
“Il faut combattre la discrimination et le racisme fermement même si on en est pas victime”, a-t-elle soutenu.
Elle s’est dite touchée par le décès des 12 nouveau-nés à la fin de la semaine écoulée à l’hôpital de la Rabta à Tunis, soulignant qu’il s’agit d’un incident tragique. Il faut repenser les services publics en général et celui de la santé en particulier et identifier les responsabilités pour faire en sorte qu’un tel drame ne se reproduise plus”, signalant que les médecins tunisiens sont très bien réputés et ils sont sollicités par beaucoup d’hôpitaux à l’étranger.
Par ailleurs, Taubira a mis l’accent sur l’importance de repenser la francophonie avec toutes les audaces qu’on peut s’autoriser et repenser également les capacités multilatérales à travers un certain nombre de partage de principe et de valeur.
“La francophonie doit devenir un instrument qui facilite le dialogue, la connaissance mutuelle et le partage culturel, linguistique, artistique mais aussi le partage de rêves et de volonté”, a-t-elle dit.
Elle a, en outre, appelé à ce que le prochain sommet de la francophonie qui se tiendra en Tunisie, soit un événement utile, mondial et fécond.
“Faites que cet événement soit un tournant de la francophonie et entre dans les annales comme le plus grand sommet organisé”, a-t-elle souligné.
Rappelons que la Tunisie a été choisie pour organiser le 18ème Sommet de la francophonie en 2020, qui coïncidera avec le 50ème anniversaire de la création de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).