Le mouvement Machrou Tounes se dit préoccupé par les actions menées dans le cadre de la justice transitionnelle et par certaines juridictions, en dehors des délais légaux prévus par la Constitution.
Le parti appelle à arrêter les poursuites judiciaires contre les commis de l’Etat (ministres, hauts responsables, sécuritaires) ayant travaillé sous l’ancien régime.
Machrou Tounes demande aux juridictions spécialisées de cesser d’émettre des interdictions de voyage et des mandats d’amener à l’encontre d’anciens commis de l’Etat.
Il s’interroge sur la poursuite du processus de justice transitionnelle au delà du délai imparti (le 31 mai 2018), alors que l’article 148 de la Constitution dispose que l’Etat s’engage à appliquer le système de la justice transitionnelle dans l’ensemble de ses domaines et dans la période fixée (quatre ans) par la législation y afférente.
Le parti rappelle que le Parlement avait refusé, en mars 2018, la prolongation du mandat d’exercice de l’Instance de la Vérité et Dignité.
Pour le parti, mettre fin au système de la justice transitionnelle quatre ans après ne signifie pas forcément l’abandon des droits des victimes ou la relaxation des accusés. Les dossiers devraient être plutôt examinés en procédure normale.