En marge de la tenue de la Commission mixte tuniso- éthiopienne à Tunis, les 14 et 15 mars 2019, une réunion de travail s’est tenue à l’UTICA entre les responsables du patronat et plusieurs membres de la délégation éthiopienne.
La réunion a été présidée par Samir Majoul, président de l’UTICA, et Hirut ZEMANE, secrétaire d’Etat éthiopienne aux Affaires étrangères, en présence de Hatem FERJANI, secrétaire d’Etat tunisien chargé de la Diplomatie économique, Hamadi Kooli, vice-président de l’UTICA et plusieurs membres du bureau exécutif de la centrale patronale.
A cette occasion, Samir Majoul a souligné qu’aujourd’hui le monde va vers l’Afrique qui est le seul gisement de croissance et qui recèle des richesses naturelles considérables.
Abordant la coopération bilatérale, Majoul a mis l’accent sur l’importance de donner la priorité aux produits des deux pays dans leurs échanges extérieurs d’autant que les secteurs propices à cette coopération sont multiples.
Quant à Hirut ZEMANE, elle a mis l’accent sur l’importance d’un conseil d’affaires mixte, mais aussi l’importance du COMESA (Marché commun des Etats de l’Afrique de l’Est et australe) auquel la Tunisie est membre depuis 2018, pour l’intégration africaine. Il faut aller ensemble vers de nouveaux marchés et promouvoir nos échanges directs sans transiter par une tierce partie, a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Hatem Ferjani estime important pour les deux pays de promouvoir leur coopération dans l’intérêt de leurs jeunes populations. Les échanges entre les deux pays ne reflètent pas aujourd’hui le niveau excellent de leurs relations diplomatiques. Pourtant, le taux important de croissance enregistré par l’Ethiopie et la position géographique de la Tunisie à la croisée de l’Europe, de l’Afrique et du monde arabe militent en faveur d’une coopération économique plus développée.
De même, les deux pays doivent tirer profit de leur appartenance au COMESA pour promouvoir leur coopération et conquérir de nouveaux marchés à travers des joint-ventures et le partenariat entre les secteurs privés des deux pays.
Idem pour Hamadi Kooli qui souligne l’importance pour les deux pays de promouvoir leur coopération et le partenariat entre leurs secteurs privés dans un cadre aussi bien bilatéral que panafricain.
Il est important, a ajouté M. Kooli, que ce nouvel élan du partenariat s’inscrive dans une dynamique gagnant-gagnant. Les secteurs ouverts à cette coopération sont multiples d’autant que les deux pays sont membres du COMESA. Des joint-ventures tuniso-éthiopiennes peuvent être conclues pour conquérir de nouveaux marchés afin de ne plus limiter la coopération bilatérale aux échanges commerciaux uniquement, mais couvrir les secteurs de la culture, de la santé, agro-industrie, etc., notamment à travers des investissements mixtes tuniso-éthiopiens.