Le Plan européen d’investissement (PIE) extérieur permettra d’augmenter le plafond des financements octroyés aux investisseurs tunisiens et de booster les investissements dans les secteurs prometteurs tels que les TIC, l’énergie, l’agriculture et les services. C’est le ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, qui s’exprimait ainsi lors d’un forum organisé vendredi 15 mars à Tunis.
Le PIE est le dernier instrument mis en place par l’Union européenne pour stimuler l’investissement dans les pays de la zone Méditerranée et d’Afrique subsaharienne.
Il est doté d’une enveloppe de subvention de 4,1 milliards d’euros, et doit permettre de générer l’équivalent de près de 45 milliards d’euros d’investissements dans l’ensemble des pays partenaires de l’Union européenne, dont la Tunisie.
Doté notamment d’un mécanisme de garantie à même de couvrir les risques pris par les intermédiaires financiers partenaires ou les investisseurs privés, le PIE doit permettre à un nombre croissant d’opérateurs économiques tunisiens (PME, grandes entreprises, entreprises publiques) d’accéder au financement à des conditions plus favorables.
Plusieurs institutions financières européennes et internationales participent à la mise en œuvre du PIE: Banque européenne d’investissement (BEI), Agence française de développement (AFD), Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Banque allemande de développement (KfW), Banque africaine de développement (BAD).
Ladhari a par ailleurs souligné que “le mécanisme de garantie dédié à la couverture des risques inhérents à l’investissement prévu par ce plan permettra de développer le cadre juridique de l’investissement, de lever les obstacles administratifs, de digitaliser l’administration et d’améliorer le climat des affaires”.
De son côté, le directeur en charge de la Politique européenne de Voisinage à la Commission européenne, Michael Köhler, a souligné que “le PIE prévoit, à travers l’augmentation du plafond des financements et la mise en place d’un mécanisme de garantie des risques, de contribuer à la relance de l’investissement en Tunisie en incitant les banques à financer les investissements, ce qui boostera la création d’emplois dans les différents domaines”.