Le Centre de Tunis de la Ligue arabe a organisé, samedi 16 mars à Tunis, en collaboration avec l’organisation internationale des jeunes leaders (Global Young Leaders), un colloque sur “le renforcement du rôle des jeunes leaders dans la prise de décision, dans le cadre du travail arabe commun”.
Abdellatif Abid, secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, président du Centre de Tunis, a indiqué à cette occasion que l’organisation de ce colloque coïncide avec les préparatifs de la Tunisie pour accueillir la 30e session du Sommet arabe, prévue le dimanche 31 mars.
Il a souligné que la jeunesse figure au centre du travail de la Ligue arabe qui vise à dynamiser son rôle dans la société, lui apprendre à assumer des responsabilités et renforcer son rôle dans la prise de décision, mettant l’accent sur le rôle important que doit jouer la société civile dans la préparation des jeunes pour la vie publique.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat tunisien à la Jeunesse, Abdelkodous Saadaoui, a souligné la nécessité d’être à l’écoute des préoccupations de la jeunesse arabe, compte tenu des multiples défis auxquels elle fait face, notamment depuis le déclenchement du printemps arabe qui est devenu selon lui “un automne arabe”, vu la recrudescence de la violence, de l’extrémisme et de l’immigration clandestine.
“Tous ces phénomènes sont le résultat du manque de confiance entre les jeunes et les décideurs, et qui peut entraîner chez cette jeune catégorie un sentiment d’exclusion”, a-t-il fait remarquer.
Saadaoui a expliqué que “Cette situation peut être résolue par la modification de quelques lois, la transparence, la mise en place de mécanismes démocratiques et le rapprochement des jeunes des institutions numériques pour qu’ils renouvellent leur confiance en l’Etat, adhèrent à la vie publique et deviennent partenaires dans la prise de décisions”.
Selon le secrétaire d’Etat à la jeunesse, entre 15 et 25% des jeunes ont participé aux dernières élections municipales, 37% participent au travail municipal et plusieurs d’entre eux sont âgés de moins de 35 ans, ce qui confirme que les jeunes sont loin d’être désintéressés par la vie publique, a-t-il expliqué.
Le président de l’Organisation mondiale des jeunes leaders, Abderrahmane Kharrat, a pour sa part mis en relief le rôle important que joue l’organisation dans la mise en place “de passerelles de communication” entre l’autorité et les jeunes, et l’établissement du concept de dialogue, d’ouverture et d’acceptation de l’autre, passant en revue les principales activités menées dans ce domaine par l’Organisation qui regroupe 60 pays, depuis sa création en août 2016, à l’occasion de la Journée mondiale de la jeunesse.
Le débat a été enrichi par deux interventions sur la place de la société civile dans l’action arabe commune et sur le rôle que doivent jouer les jeunes leaders pour activer le travail des conseils ministériels spécialisés et les prochains sommets arabes.