Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, estime que “voie est minée jusqu’au mois d’octobre prochain”, et que “ceux qui ont désespéré du succès lors des prochaines élections veulent voir la Tunisie revenir avant la révolution et tablent sur les calamités pour altérer la confiance” du peuple dans le parti.
Ghannouchi s’exprimait lors d’une réunion samedi 16 mars avec les structures et cadres du mouvement Ennahdha à Tataouine.
Il a ajouté que son mouvement “porte les préoccupations du peuple et lutte pour l’élimination de la pauvreté et du chômage”, soulignant que le gouvernorat de Tataouine, “terre de lutte pour la justice et le droit”, s’était classé à la première place au niveau national lors du vote pour le mouvement aux élections de 2011 et 2014 et qu’il ne souciait pas de la place d’Ennahdha dans ce gouvernorat.
Ghannouchi a souligné que Tataouine est le gouvernorat le plus riche du pays avec ses ressources naturelles et “il importe pour ses habitants d’œuvrer à en tirer profit et créer des projets et des investissements plutôt que de compter sur l’emploi rémunéré”, soulignant les “résultats remarquables obtenus dans des domaines similaires en Libye et en Algérie”.
Le président d’Ennahdha a insisté sur le respect de la liberté, qu’il considère comme la base de la démocratie et de la prospérité. “Nous devons patienter jusqu’aux prochaines élections, le dernier quart d’heure précédant la proclamation de la Tunisie premier Etat de liberté et de démocratie dans le monde arabe”, a-t-il affirmé.
Il a ajouté que son mouvement est déterminé à “honorer ses engagements dans l’éradication de la corruption et du terrorisme et d’attachement au libre arbitre du peuple” dans le choix de ses dirigeants.