La Banque centrale de Tunisie (BCT) se penche, actuellement, sur un projet de réaménagement des textes réglementaires régissant l’activité de couverture pour l’étendre aux risques de change et de taux d’intérêt à long terme et aux fluctuations des prix des produits de base.
C’était lors d’un workshop organisé à Tunis, mardi 19 mars 2019, par le Forex Club de Tunisie en partenariat avec Goldman Sachs.
Intitulée “Commodities Risk Hedging” (Couverture des risques liés aux matières premières), cette rencontre, qui regroupe les professionnels des salles de marché des banques de la place et des métiers connexes (risque, conformité, comptabilité, juridique), a été l’occasion de confirmer, par les spécialistes, l’intérêt économique de la couverture contre les risques liés à la volatilité des prix des matières premières.
Cette rencontre a permis de tirer profit de l’expérience d’une banque internationale, en l’occurrence Goldman Sachs, tant au niveau de la structuration que de la gestion des instruments de couverture.
Durant cet atelier, une séance débat a été consacrée aux grands axes du cadre de l’activité de Commodities Risk Hedging en Tunisie, notamment les causes du faible développement des produits de couverture dans notre pays d’une manière générale.
Les différents intervenants ont relevé l’importance pour les entreprises tunisiennes exposées aux risques de marchés, notamment les entreprises publiques, d’institutionnaliser la fonction de la couverture des risques, et ce à travers la définition d’une politique de couverture à même d’identifier les risques et de quantifier l’exposition et la tolérance à ces mêmes risques.
Cette politique de couverture devrait, également, répondre à un certain nombre de questions clés relatives à la responsabilité dans la prise de décision, à la procédure adéquate à adopter pour l’élaboration des stratégies de gestion des risques du marché ainsi qu’au processus d’évaluation de l’efficacité et du résultat de ces stratégies.
Enfin, les intervenants acteurs majeurs du marché des capitaux ont exprimé leur satisfaction pour cette évolution du cadre opérationnel ainsi que leur souhait de voir l’ensemble des entreprises adhérer à ce processus de réforme qui touche directement leur mode de gestion des risques.