Chef d’entreprise venu à la politique après le 14 janvier 2011, l’ancien ministre du Commerce met un pied dans le monde associatif.
Quatre mois après avoir démissionné de Nidaa Tounes qu’il avait rejoint après avoir claqué la porte de l’Union Patriotique Libre (UPL), fondée par l’homme d’affaires Slim Riahi en mai 2011, Mohsen Hassan change-t-il de cap ? On peut se poser la question, car l’ancien ministre du Commerce dans le gouvernement Habib Essid vient, d’un même mouvement, de refaire surface dans un autre monde –la société civile- en créant l’Association de promotion de l’investissement et du développement du Grand Souassi (APIDGS), et, comme l’indique le nom de cette organisation, de se replier sur sa région d’origine, le gouvernorat de Mahdia.
Ce virage, Hassan, président de l’APIDGS l’a pris avec un groupe d’une vingtaine de personnalités (Walid Mehrez – Chokri Hadj Mahmoud – Abdelhamid Ahmed – Sahbi Abdallah – Riadh Hadj Belgacem – Hadi Ben Ali – Manel Chahed -Abderzek Hamida – Fouzia Khabthani – Mohamed Hfaiedh – Sofiene Arbi – Anouar Abdelaabi- Amel Kahloun -Jamel Mbarak – Naim Aiech – Himdane Chibl – Yasser Arafat Toumi – Mouldi Zammel – Chokri Chalbi – Chokri Chatti – Marwa Chahed – Imed Faleh – Meftah El Hadj), dont en particulier Zied Bouchniba (secrétaire général) et Mongia Jedidi (trésorière).
Mohsen Hassan a-t-il alors tourné pour de bon la page de la politique ? L’ancien ministre a, à ce sujet, envoyé deux signaux contradictoires.
Dans la foulée de sa démission de Nidaa Tounes, il avait, dans une déclaration à Mosaïque FM, tiré à boulets rouges sur les acteurs politiques –sans désigner nommément personne- à qui il a reproché d’être mus par les seuls intérêts personnels qui les poussent à se livrer des luttes intestines. Ce qu’il trouve «dégoûtant» et le pousse à estimer «faire de la politique est devenu une honte à cause de ces agissements» et qu’il a «honte de dire à ma famille que je fais de la politique», a-t-il dit.
Mais deux mois plus tard, il semblait avoir mis de l’eau dans son vin et être revenu à de meilleurs sentiments à l’égard des politiques et de la politique et d’une certaine formation en particulier, celle que le chef du gouvernement Youssef Chahed était alors en train de créer avec des députés et personnalités politiques proches.
Alors que les contours de ce qui est devenu depuis le parti Tahya Tounes, Mohsen Hassan avait annoncé fin décembre 2018 via Shems FM qu’il sera «l’un des acteurs du nouveau projet politique». Alors, wait and see.
Mais après avoir démissionné de Nidaa Tounes, et avant d’entamer une nouvelle expérience dans le monde associatif, Mohsen Hassan a d’abord replongé dans les affaires en reprenant les commandes d’une de ses sociétés (CEFEB Etude et consulting SARL) –dont il avait abandonné la direction pour la plupart à épouse, Mme Asma Hassen- pour éviter de se retrouver dans une situation de conflit d’intérêts.