IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, et le ministère tunisien des Technologies de la communication et de l’Economie numérique lancent un programme innovant afin de soutenir les startups les plus prometteuses et encourager l’innovation en Afrique du Nord.
Les deux organisations s’associent pour créer l’initiative «Maghreb Next 60 Startups», qui aura pour mission de sélectionner 60 entrepreneurs prometteurs basés au Maghreb (Algérie, Libye, Maroc et Tunisie) et favoriser le réseautage avec des conseillers, des investisseurs et des législateurs du secteur.
Le point fort de ce programme sera l’organisation en juin 2019 d’un événement majeur qui réunira toutes les startups concernées.
L’initiative a été pensée pour soutenir la culture entrepreneuriale et l’essor actuel des startups dans les pays du Maghreb. Elle permettra également la création de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs, qui ont souvent du mal à trouver les financements nécessaires à leur développement ainsi que des mentors et référents qui puissent les guider.
«Soutenir l’entrepreneuriat est la clé pour la croissance économique de la Tunisie», a déclaré Anouar Maarouf, ministre tunisien des Technologies de la communication et de l’Economie numérique. «Cette initiative offre aux startups une excellente opportunité d’établir des liens avec des mentors, des chefs d’entreprises mais, plus important encore, d’établir des contacts et des relations avec d’autres entrepreneurs talentueux qui viennent de milieux différents et de nationalités différentes. Il ouvrira des marchés aux jeunes Arabes afin de libérer leurs potentiels, attirer des investissements et créer des emplois», a-t-il ajouté.
Dans un récent rapport intitulé What It Will Take to Create the Next Generation of Transformational Entrepreneurs in Africa (Ce qu’il faut pour créer la prochaine génération d’entrepreneurs transformationnels en Afrique), IFC a dressé une analyse du paysage des startups en Afrique.
Cette étude montre que les startups africaines ont collecté 556 millions de dollars en 2017, soit une hausse de plus de 50% par rapport à 2016. Le continent a également accueilli 422 incubateurs et accélérateurs en 2018, par rapport à 314 deux ans auparavant.
Toutefois, la question des financements reste compliquée. Ils sont difficiles à repérer et les entrepreneurs peinent à trouver des conseillers compétents et honnêtes ; ce qui est pourtant fondamental dans la phase initiale de la vie d’une startup.
Le rapport conclut qu’avec davantage de soutien, les startups pourraient créer des emplois pour la population en croissance rapide de l’Afrique, encourager l’innovation et aider à lutter contre la pauvreté.
«Les pays du Maghreb disposent de beaucoup d’entrepreneurs prometteurs qui, avec un soutien adapté, pourraient créer des entreprises innovantes et les emplois qui font défaut dans cette région, ainsi qu’apporter une solution aux problèmes les plus urgents qui l’affectent», a expliqué Sufyan Al Issa, responsable des opérations d’IFC pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Selon le rapport, la Tunisie a compris le potentiel des startups : elle représente le premier pays du Maghreb dans le classement de l’indice global de l’entrepreneuriat et du développement, qui analyse la qualité de l’environnement entrepreneurial en ce qui concerne les startups.
L’initiative Maghreb Next 60 Startups fait partie de la stratégie d’IFC qui vise à soutenir l’entrepreneuriat dans les pays en développement et à créer de nouveaux marchés pour les biens et services. Ces deux dernières années, IFC a accordé près de 65 millions de dollars de financements aux entreprises et startups du secteur des nouvelles technologies dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord. Elle a également travaillé en collaboration avec les principaux accélérateurs et fonds de capital-risque tels que Wamda, Flat6Labs et Algebra Ventures.
À propos d’IFC
IFC (Société financière internationale), institution sœur de la Banque mondiale au sein du groupe du même nom, est la plus importante institution internationale d’aide au développement au service du secteur privé dans les pays émergents.
Elle collabore avec plus de 2 000 entreprises à travers le monde et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et d’opportunités dans les zones les plus sensibles de la planète.
Au titre de l’exercice 2018, les financements à long terme d’IFC dans les pays en développement ont atteint plus de 23 milliards de dollars et ont permis de mobiliser les capacités du secteur privé pour contribuer à mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Pour plus d’informations : www.ifc.org