Sept conventions de partenariat ont été signées, mardi 26 mars 2019, entre l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et des institutions financières et professionnelles nationales, et ce dans le cadre d’un colloque tenu sur le thème “la bonne gouvernance et la lutte de contre la corruption dans le secteur financier tunisien”.
Les partenaires de l’INLUCC signataires de ces conventions sont le Comité général des assurances (CGA), la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances (FTUSA), l’Office national des Postes (ONP), la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), l’Association des intermédiaires en Bourse (AIB), Tunisie clearing, et l’Association tunisienne des investisseurs en capital (ATIC).
Les conventions permettront de procéder à l’évaluation du secteur financier, un des piliers de l’Etat tunisien créé à l’indépendance, afin de lui permettre de faire face aux risques dont plusieurs indicateurs dénotent de leur sérieux, ce qui menace la sécurité des opérations financières, a affirmé Chawki Tabib, président de l’INLUCC.
Les autres conventions conclues auparavant avec d’autres opérateurs du secteur financier, notamment le ministère des Finances, l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF) et la douane ont permis de mettre en place un programme de travail d’échanges d’informations et d’expertises, particulièrement sur l’évasion fiscale et le tabac, a-t-il ajouté.
La corruption et l’absence de bonne gouvernance qui sont derrière 60 à 70% des problèmes de la Tunisie, nécessitent, selon Tabib l’adoption d’une approche participative et sectorielle.
Une architecture “moderne et en conformité avec les standards internationaux” et assurant le bon fonctionnement du secteur bancaire a été mise en place en Tunisie à travers un arsenal de textes juridiques de très grande valeur, cependant la réalité demeure toute autre, faute de la mise en œuvre de ces textes, a affirmé, de son côté, Ahmed El Karm, président de l’APTBEF, qui est à l’initiative du colloque organisé en collaboration avec l’INLUCC.
Cette architecture se base sur 5 axes dont la séparation entre les instances groupant les détenteurs du capital (conseil d’administration) et les organes d’administration de la banque (direction) et le renforcement au quotidien des opérations de contrôle de chaque opération réalisée à travers le renforcement de l’audit, a-t-il assuré.
Le troisième axe porte sur l’importance capitale accordée à la gestion du risque après le laxisme caractérisant ce volet par le passé et la garantie de l’indépendance totale de processus d’octroi des crédits.
Quant aux quatrième et cinquième axes, ils portent respectivement sur la logistique avec digitalisation des opérations bancaires et l’automatisation du système de notification relative à l’éligibilité de l’opération bancaire ainsi que la sélection rigoureuse de la clientèle.
Pour El Karm, la lutte contre la corruption nécessite la garantie de la transparence, de la traçabilité et la coopération entre tous les intervenants.