Cent-dix opérations d’investissement pour la création de nouveaux projets d’un montant de 99,4 millions de dinars (MDT) ont permis de créer 1.458 nouveaux postes d’emplois. C’est ce que d’indiqué le directeur général de l’Agence de promotion de l’Investissement extérieur (FIPA), Abdelbasset Ghanmi, cité par la TAP, projets qu’il qualifie d'”insignifiants”.
En effet, les nouvelles créations ne dépassent pas 5% de l’ensemble des investissements étrangers (IDE) en 2018. En 2018, la Tunisie a enregistré 455 opérations d’investissement pour l’extension d’entreprises étrangères moyennant une enveloppe de 1,73 milliard de dinars, soit une progression de 28,6% en comparaison avec l’année 2017 et représentant 95% des investissements, ce qui a permis de créer 10 mille emplois, selon Ghanmi.
La valeur des IDE en Tunisie est estimée à près de 2,74 milliards de dinars en 2018, soit une hausse de 28,6% par rapport à l’année 2017, selon le même responsable.
D’après lui, la régression des nouvelles créations est imputable au manque de vision qu’ont les investisseurs du climat des affaires, à l’instabilité politique, la tension sociale, la complexité des procédures administratives et l’absence d’un interlocuteur unique dans le domaine de l’investissement.
Mais malgré ces difficultés, la Tunisie préserve encore ses avantages comparatifs au niveau de la position géographique et la main-d’œuvre qualifiée, a-t-il souligné, insistant sur la nécessité de moderniser l’infrastructure de base et d’adapter la main-d’œuvre aux exigences du marché de l’emploi et aux défis des nouvelles technologies pour améliorer la compétitivité.
Plusieurs investisseurs étrangers, a-t-il dit, sont entrain de réussir et de développer leurs projets notamment dans les domaines des industries mécaniques, électriques et des composants automobiles et aéronautiques.
Selon les statistiques de la FIPA, la France vient en tête de peloton des pays qui ont investi le plus en Tunisie au cours de l’année 2018, avec un montant de 626 millions de dinars, soit 35% de l’ensemble des investissements hors énergie, suivie du Qatar avec un total d’investissements de 479 MDT (27%), puis l’Italie avec un total d’investissements de 154 MDT (9%) et l’Allemagne avec 136 MDT (8%).
Concernant les IDE arabes en Tunisie, Ghanmi a fait remarquer qu’ils demeurent encore faibles et ne dépassent pas 617,685 MDT (33%), en 2018, contre 178,44 MDT en 2017.
Le responsable espère une amélioration du climat des affaires et l’attraction davantage d’IDE avec l’adoption prochaine par le parlement du projet de loi horizontal pour l’amélioration de l’investissement qui vise à réduire les obstacles administratifs et à numériser l’administration, en plus de l’existence de projets ambitieux pour l’amélioration des routes et ports ainsi que les zones logistiques.