Le président libanais, Michel Aoun, a mis en garde dimanche 31 mars 2019 contre la fragmentation de la région arabe et la discrimination confessionnelle qui balisent le terrain à l’échec du projet d’un Etat unitaire pour le compte des entités racistes et confessionnelles.
Dans son allocution à la réunion de la 30ème session du Sommet arabe à Tunis, Aoun a estimé que ces menaces visent à imposer une nouvelle réalité politique et géographique pour légitimer la proclamation d’Israël comme Etat juif.
“Certes on entend de moins en moins les tirs de balles et les déflagrations des bombes dans la région arabe, mais les blessures engendrées par les guerres ont laissé des séquelles au sein de l’entité arabe. Ce qui est encore plus grave que la guerre, ce sont les projets politiques et les deals qui pointent à l’horizon avec leurs lots de menaces pour les pays de la région”, a averti le président libanais.
“La décision de l’administration américaine de proclamer la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien, ne menace pas uniquement la Syrie mais également la souveraineté de l’Etat libanais, qui n’a pas encore récupéré les collines de Kfarchouba et autres territoires libanais sous occupation israélienne”, a précisé Michel Aoun.
Il a, par ailleurs, évoqué la question des réfugiés syriens dans les territoires libanais, faisant observer que le Liban ne peut plus assumer la responsabilité de cette charge avec les pressions économiques, sociales et sécuritaires.
Le président libanais a mis l’accent sur les tentatives visant à liquider la cause palestinienne et les manœuvres d’Israël pour priver les palestiniens d’un Etat indépendant.
“Le Liban se trouve dans l’impossibilité d’accueillir l’équivalent de plus de la moitié de sa population. Il n’acceptera aucune forme d’implantation sur son territoire”, a affirmé Michel Aoun.