Le chef du gouvernement d’Union nationale de la Libye, Fayez Al-Sarraj, estime qu’il “est temps de trouver un consensus arabe sur la crise libyenne, ce qui implique le respect par l’ensemble des pays arabes des décisions de la Ligue arabe et l’arrêt de toute ingérence négative en Libye”.
Intervenant lors de l’ouverture du Sommet arabe de Tunis 2019, Al-Sarraj souhaite voir les parties prenantes dans la crise libyenne être convaincues que la solution militaire ne peut pas être appliquée en Libye.
Il estime que la crise dans son pays s’est aggravée à cause des ingérences étrangères négatives, ajoutant que ceci “a encouragé certaines parties à ne pas respecter le processus démocratique et à s’éloigner de la solution politique pacifique”.
“Le Conseil présidentiel du gouvernement d’Union nationale continue de s’activer pour sortir de la crise actuelle et trouver une entente nationale réelle, à travers l’organisation de plusieurs rencontres avec les différentes parties libyennes”, a-t-il noté, estimant que “la solution ne réside pas en une répartition du pouvoir ou une marginalisation de n’importe quelle partie, comme le prétendent certains”.
D’après lui, “les solutions pacifiques permettront de construire un état civil, loin de tout totalitarisme et toute militarisation de l’Etat”.
Ainsi, il a exprimé le souhait de voir le prochain congrès national, devant être organisé en avril 2019, en Libye, sous l’égide des Nations Unies, parvenir à un consensus pour sortir le pays de sa crise actuelle, unifier les institutions de l’Etat et organiser des élections présidentielles et parlementaires sur une base constitutionnelle saine.
Al-Sarraj a invité les pays arabes à appuyer les efforts du gouvernement d’Union dans les domaines économique et sécuritaire, et dans l’édification des institutions militaire et sécuritaire et les organismes y afférents.
Il a réitéré le soutien de son pays au peuple palestinien dans sa lutte pour revendiquer ses droits. Il a affirmé, de même, le refus de la Libye de la décision de l’administration américaine concernant la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan.