La lutte contre le terrorisme nécessite d’œuvrer avec célérité et sans tergiversations et mettre en place une approche globale de lutte contre ce phénomène, conformément aux décisions prises par la Ligue arabe, a affirmé, dimanche 31 mars à Tunis, le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi
Il s’agit en particulier de développer le système arabe de lutte contre le terrorisme, adopté durant le dernier sommet arabe à Dhahrane (en Arabie Saoudite), a-t-il ajouté à l’ouverture du sommet arabe.
Cette lutte ne réussira que si elle englobe le renouvellement du discours religieux de manière à lui permettre de refléter l’esprit de tolérance de la religion musulmane et ce loin des idées appelant à la violence, à la discorde et au confessionnalisme, a-t-il précisé.
“Le sommet de Tunis intervient à un moment crucial de l’histoire de la nation arabe marqué par la multiplicité des défis et des crises”, a-t-il dit, notant que les décisions qui seront prises (par le sommet) auront un impact décisif non seulement sur la situation actuelle dans la région mais aussi sur les générations futures.
La poursuite de l’injustice, dont est victime le peuple palestinien, constituera une honte pour la communauté internationale tant que les décisions de la législation internationale sont rejetées et les fondements de la paix au Moyen-Orient sont sabotés, a indiqué Al-Sissi.
Les Arabes ont choisi la paix et ont présenté une initiative globale en contrepartie de la libéralisation des territoires arabes occupés, a-t-il affirmé.
Concernant la crise en Syrie, le président égyptien a appelé à agir rapidement, pour lancer des négociations à Genève //pour un règlement global de la crise en Syrie, garantissant l’unité de ce pays et sa sécurité régionale plus que jamais menacée, depuis le déclenchement de cette épreuve il a 8 ans. L’objectif est de réaliser les ambitions légitimes de son peuple, à reconstruire ce pays et à éliminer le terrorisme.
Il a également appelé à une action globale pour mettre en œuvre tous les volets relatifs au plan d’action onusien pour la résolution de la crise en Libye adopté par le conseil de sécurité il y a plus de 18 mois, soulignant l’importance de voir la volonté politique primer sur les intérêts particuliers et placer les intérêts de la Libye au-dessus de tout.
La communauté internationale est appelée à faire preuve de fermeté vis-à-vis de “certaines forces connues par tout le monde et impliquées depuis toujours dans l’envoi des combattants et des armes en Libye et dans le soutien des organisations terroristes sans contrôle et en toute impunité”, selon le chef d’Etat égyptien.
Il a en outre, exprimé l’attachement de l’Egypte à l’Accord de Stockholm relatif à la crise au Yémen; lequel prévoit depuis décembre dernier, un cessez-le-feu dans la province de Hodeïda sur la mer rouge et le redéploiement mutuel des forces Houthis et de la coalition sunnite, en tant que prélude aux négociations visant le règlement de cette crise.
Il a appelé à laisser de côté le langage du plus fort basé sur le recours aux forces étrangères pour s’imposer et à parvenir à un règlement plaçant les intérêts du Yémen et de son peuple au-dessus de tout.