Le secrétaire général des Nations unions, Antonio Guterres a évoqué, lundi 1er avril, plusieurs questions à vocation sociale et politique dans le cadre d’une rencontre avec les étudiants de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (FSJPS).
La situation des enfants apatrides -notamment les enfants des réfugiés qui ne disposent pas de nationalité- a été évoquée dans le cadre du débat. Une situation que le secrétaire général de l’ONU qualifie de tragique, qui a pour conséquence la privation de ces enfants de leurs droits humains les plus élémentaires.
“C’est l’un des problèmes les plus difficiles à gérer surtout qu’il concerne des enfants”, a-t-il affirmé, appelant les pays qui octroient l’asile aux réfugiés à attribuer également la nationalité à ces enfants.
Sur une question portant sur la reconnaissance, le 25 mars dernier, par le président américain de la souveraineté d’Israël sur le Golan, le secrétaire général de l’ONU a souligné qu’une réunion sera consacrée prochainement à ce dossier.
Dans sa réponse à une interrogation sur la lutte contre les inégalités sociales, il a affirmé que “nous vivons dans un monde profondément injuste où les pays du Grand sud ont été largement victimes de la façon d’organiser l’économie globale en faveur des pays les plus riches”.
“Pareillement dans les sociétés, on voit que les inégalités entre personnes sont en train de s’agrandir”, regrette-t-il.
D’après Antonio Guterres, les institutions publiques doivent exercer leur pouvoir essentiel de régulation au niveau international et national.
“L’investissement dans l’enseignement public est un élément essentiel dans la consolidation de la démocratie”, a-t-il précisé, soulignant l’importance de préserver la primauté de l’enseignement public, en tant que facteur d’intégration et de promotion sociale.
L’un des participants à ce débat a précisé qu’une large tranche de la jeunesse dans la Tunisie profonde est marginalisée et ne bénéficie pas des opportunités offertes par les nations Unies à l’extérieur, soulignant la nécessité pour cette organisation de visiter les régions “là ou la jeunesse tunisienne est touchée par l’extrémisme et la radicalisation”.
Un appel que le secrétaire général de l’ONU a soutenu, précisant que les équipes des Nations unies doivent jouer un rôle important à l’intérieur du pays car, a-t-il dit, “les problèmes de développement sont plus difficiles dans la Tunisie profonde”.