Sur un total de 30 déclarations de projets moyennant un coût global de 968 millions de dinars, seulement 7 projets ont été réalisés au cours de l’année 2018 dans le gouvernorat de Tataouine.
D’après les indicateurs de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), les projets mis en œuvre ont généré 38 postes d’emploi contre environ 700 emplois prévus dans le cadre des projets programmés.
Les projets réalisés ont touché uniquement les délégations de Tataouine-nord et sud, Bir Lahmar et Beni Mhira.
Quatre des 7 projets ont été réalisés dans le secteur des industries alimentaires moyennant un budget d’environ 455 mille dinars, alors que les trois autres projets ont été réalisés dans le secteur du textile et ont généré 15 postes d’emplois.
Ainsi, sur une superficie totale de 30 hectares, 11 hectares seulement, des deux zones industrielles de Tataouine, ont été exploités.
D’après des hommes d’affaires et des jeunes promoteurs, l’investissement dans la région demeure difficile en raison de la complexité et la lenteur des procédures et des services outre la multitude des intervenants.
Dans ce contexte, Mohamed Abdelkader, directeur régional de l’APII a évoqué le problème de financement, précisant qu’en dépit de l’existence d’un budget de 80 millions de dinars et la mise en œuvre du programme de responsabilité sociétale, les banques ne valident pas rapidement les projets et semblent ne pas être convaincues par leur efficience.
“A ce rythme, le taux de chômage dans la région ne sera pas réduit, ce qui engendrera la poursuite des mouvements sociaux”, a-t-il regretté, faisant observer que depuis son installation, la commission régionale de l’investissement ne s’est réunie qu’une seule fois alors qu’elle est censée examiner des dizaines de dossiers.
De son côté, le secrétaire d’Etat chargé des Petites et moyennes entreprises (PME), Habib Dabbabi, a indiqué que l’expérience de la Commission d’appui régional lancée dans les régions de Sfax et Kairouan sera généralisée sur les autres régions au cours de ce mois et devra accélérer le rythme de création de projets dans la région.