Une unité pilote de traitement de phosphate par flottation sera créée, prochainement, dans la région de Sers (gouvernorat du Kef).
Il s’agit d’une technique moderne adaptée au phosphate fin, qui est disponible en quantités importantes dans le nord du pays, permettant la séparation du solide et du liquide.
Le promoteur dudit projet et directeur de la Société de traitement des minéraux à Sers, Taoufik Mansouri, explique que cette nouvelle unité entrera en production au cours du premier trimestre 2020.
Cet ingénieur des mines, qui a commencé sa carrière en tant qu’ingénieur à la société de Djebel Djérissa pour la production de fer, affirme que l’avenir du phosphate en Tunisie se trouve dans le bassin minier du nord, qui recèle la plupart des réserves en phosphate.
Il a précisé que les réserves de la mine de Sra Ouertane sont estimées à près de 10 milliards de tonnes, sans compter les réserves des mines de Kalaa Khesba, Chaketma et Bir El Afou.
D’après Mansouri, cette unité pilote va créer de nouvelles traditions en matière d’exploitation du phosphate. Elle va produire, annuellement, dans une première phase, près de 200 mille tonnes de concentré de phosphate, en attendant d’accroître progressivement, la production.
Parallèlement, le promoteur a annoncé le développement de la production de zinc et de plomb dans la région, dont l’exploitation a commencé depuis l’année dernière, ce qui a permis de produire 4500 tonnes de concentré de plomb et de zinc, une quantité qui a été exportée vers certains pays européens.