La Tunisie a appelé à la cessation immédiate des massacres et de l’effusion du sang en Libye.
Dans une déclaration publiée lundi 8 avril par le ministère des Affaires étrangères, suite à la “grave escalade militaire en Libye”, la Tunisie exhorte toutes les factions libyennes à l’apaisement, à la retenue et au dialogue pour éviter au peuple libyen davantage de souffrances.
Pour la Tunisie, il n’existe pas de solution militaire pour la Libye, l’impératif pour les parties libyennes c’est de préserver le processus politique engagé sous l’égide des Nations unies et de réunir toutes les conditions pour faire réussir le Congrès national unificateur.
Cette rencontre constituera une étape importance sur la voie d’une solution pacifique et consensuelle à même de rétablir la paix et la stabilité en Libye et éviter à son peuple davantage de division et d’adversité, selon la même source.
La semaine dernière, les forces de l’est libyen (Armée nationale libyenne) ont avancé vers le centre de la capitale, Tripoli. Des raids aériens ont été lancés dans le sud de la capitale et des affrontements ont eu lieu avec les forces relevant du gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez Al-Serraj et reconnu par la communauté internationale.
Selon les Nations unies, quelque 2.800 personnes ont été déplacées à cause des affrontements, et plusieurs civils sont actuellement assiégés.
Le gouvernement Al-Sarraj fait état de 11 personnes tuées lors des accrochages sans en préciser leur appartenance alors que l’Armée nationale affirme que 19 de ses membres ont trouvé la mort au cours des derniers jours.
Al-Sarraj dirige le gouvernement de Tripoli depuis 2016 en vertu d’un accord conclu sous la médiation des Nations unies mais boycotté par Khalifa Haftar.
Auparavant, l’Armée nationale libyenne, alliée à un gouvernement parallèle établi à Benghazi, à l’est du pays, avait pris le contrôle le sud du pays riche en pétrole avant de progresser subitement vers la capitale.