Des négociations avec le ministre tunisien des Finances, Ridha Chalghoum, sont en cours pour l’octroi d’une nouvelle assistance macrofinancière à la Tunisie. C’est en tout cas ce qu’a déclaré l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Tunis, Patrice Bergamini. Certaines conditions devront être réunies pour mobiliser cette assistance, a-t-il ajouté, en marge de la conférence sur la loi organique du budget.
Il a précisé que cette assistance macrofinancière pourrait être accordée avant la fin de la saison estivale, en cas de réussite des négociations avec la délégation du Fonds monétaire international (FMI) sur le déblocage de la 6ème tranche de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
Il s’agit également d’accomplir certaines réformes et d’adopter d’autres lois organiques, dont la loi sur la cour des comptes, a-t-il encore précisé.
Le responsable européen a souligné le rôle de cette loi dans le renforcement de la démocratie en Tunisie, outre la maîtrise des dépenses publiques et la modernisation de l’administration.
Selon le diplomate de l’UE à Tunis, “il est impossible de garantir la réussite de la transition politique sans transition économique”, précisant que cette loi permettra, justement, d’améliorer les conditions économiques et sociales déjà compliquées.
De son côté, le ministre de Finances, Ridha Chalghoum, dira que la gestion du budget selon les objectifs sera mise en œuvre effectivement à partir de 2020.
Chalghoum a poursuivi que cette loi est une réforme de fond qui permettra de travailler en se basant sur des programmes et élargira le rôle des gestionnaires des finances publiques.
Pour le ministre, l’adhésion de plusieurs ministères à des projets pilotes de gestion du budget par objectifs, a permis de détecter et de résoudre les défaillances des projets réalisés.