“Un nouveau chapitre sur l’enfant victime sera intégré dans le code de protection de l’enfant”, a souligné Néziha Laabidi, ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors.
S’exprimant à l’ouverture d’une conférence organisée à Tunis sur les droits de l’enfant dans les médias audiovisuels tunisiens, jeudi 11 avril, la ministre a précisé que plusieurs mesures ont été prises en 2018 pour renforcer la protection de l’enfant et ce, en tenant compte des objectifs du développement durable à l’horizon de 2030 relatifs à l’enfance.
Elle a fait remarquer que le code de protection de l’enfant en Tunisie date d’une trentaine d’années et il était nécessaire de l’amender en y intégrant un nouveau chapitre sur l’enfant victime.
Laabidi a ajouté qu’en 2020, la Tunisie sera la capitale onusienne de l’enfance sans châtiment corporel, ce qui est un signe de reconnaissance à ses efforts en matière de protection de l’enfance en générale et de l’enfance menacée en particulier.
Elle a, en outre, signalé que la protection de l’enfance n’est pas uniquement la responsabilité de l’Etat, elle est aussi la responsabilité de la famille qui demeure le noyau faisant remarquer que le projet de loi sur le prolongement du congé de maternité et la création d’un congé de paternité dans les secteurs public et privé vise, justement, à créer un environnement favorable pour la protection de l’enfant.
Par ailleurs, la ministre a révélé que la structure de délégué de protection de l’enfance a reçu au cours de l’année dernière 17 mille signalements liés à des enfants menacés dont 14 mille ont été traités contre une moyenne de 5 mille signalement en 2013 et 2014.
Selon la ministre, l’augmentation du nombre de signalements est due à la création d’un numéro vert gratuit et au renforcement du nombre des délégués de protection de l’enfance qui sont devenus 85 actuellement.
Laabidi a signalé que le statut des délégués de protection de l’enfance est actuellement en cours de révision afin de leur ouvrir les perspectives et leur permettre d’être promus au grade de directeur général au lieu de directeur seulement actuellement.
De son côté, Essia Laabidi, représentante de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a souligné la nécessité de lutter contre les infractions enregistrées lors du traitement médiatique de certains sujets liés à l’enfance.
Organisée en collaboration avec le Centre pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF), la conférence a porté sur plusieurs thèmes liés essentiellement à la protection des droits de l’enfant dans les médias.