La Commission consultative scientifique et technique des maladies aviaires a appelé, vendredi, les aviculteurs, à respecter le calendrier des vaccins notamment contre la maladie de Newcastle et la grippe aviaire faiblement pathogène (H9N2).
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Wafa Ben Hamouda, directrice de la santé animale, à la Direction générale des services vétérinaires (ministère de l’Agriculture), a indiqué que certains aviculteurs font l’impasse sur les vaccins et ne respectent pas leurs calendriers, ce qui a favorisé l’apparition des deux maladies précitées, dans leurs poulaillers. Elle a tenu à préciser, toutefois, que ces maladies aviaires ne sont pas dangereuses pour l’homme.
Les aviculteurs se plaignent de l’élévation du coût des vaccins (à 100% importés), de plus de 45%, suite à la dépréciation du dinar ainsi que de l’enchérissement du fourrage, lesquels impactent le coût de production. Ils prennent le risque de ne pas vacciner leur volaille, alors que cela peut entraîner des pertes considérables au niveau de leurs poulaillers, a t-elle précisé.
A l’issue d’une réunion sur la situation sanitaire du secteur avicole, tenue le 10 avril courant avec les parties intervenantes dans la filière, la Commission des maladies aviaires a souligné la nécessité pour l’aviculteur d’avoir son vétérinaire privé qui surveille le calendrier des vaccins, dans le cadre d’un programme d’auto-contrôle.
Les recommandations de la commission ont également, porté sur le renforcement de l’application des mesures d’hygiène pour prévenir les maladies des volailles (port de combinaisons et de bottes dans les poulaillers, désinfection des fourrages et du matériel, lavement des mains…). Elle a, aussi, appelé les éleveurs à s’abstenir d’acheter des poulets, d’origine inconnue.
A ce propos, Ben Hamouda a fait état d’importations anarchiques de poulets d’un pays voisin, indiquant que l’Union régionale des agriculteurs de Sfax s’est plainte de ce phénomène et que les départements concernés ont été contactés, pour intensifier le contrôle de ces importations aux frontières.
La directrice de la santé animale a assuré que les service vétérinaires au ministère de l’agriculture, assure un contrôle périodique des élevages dans tous le pays, à raison d’un vétérinaire et d’un suppléant pour chaque commissariat régional au développement agricole, dont le nombre total s’élève à 24.
Mais elle a admis que ce contrôle reste insuffisant au niveau des commissariats régionaux, étant donné le manque de ressources humaines, surtout avec les départs à la retraite. La responsable a appelé à ce propos, à ouvrir les recrutements pour les vétérinaires pour renforcer le contrôle dans ce secteur vital, qui est le contrôle des animaux, lequel est à la base de la sécurité alimentaire en Tunisie.
Elle a, encore évoqué le manque de moyens logistiques et notamment les voitures.
Enfin, la commission a insisté sur la nécessité pour les aviculteurs de signaler tout problème de santé, au commissariat régional au développement agricole.