” Le système de pharmacovigilance est indispensable pour accomplir notre devoir vis-à-vis des patients “, a affirmé Hédi Oueslati, directeur général de la santé. Il précise que cette spécialité garantit la surveillance des médicaments et leur efficacité au niveau de la qualité et de la sécurité.
S’exprimant lors du 4ème congrès national de pharmacovigilance, qui s’est tenu vendredi 12 avril à Gammarth, et ce à l’initiative du Centre national ” Chalbi Belkahia ” de pharmacovigilance sur le thème: ” la Pharmacovigilance en Tunisie, unis face aux nouveaux défis “, il a souligné que la pharmacovigilance a pour but d’évaluer les effets indésirables des médicaments commercialisés.
” Cette activité peut mener à prendre des mesures de retrait des médicaments afin de minimiser les risques “, a-t-il fait savoir, estimant que ce système est indispensable pour la bonne utilisation des médicaments.
De son côté, Ridha Daghfous, directeur général du Centre national de pharmacovigilance (CNPV), a insisté sur l’importance de disposer d’un système de pharmacovigilance permettant d’assurer la surveillance des médicaments suite à leur commercialisation, rappelant le retrait, récemment, des médicaments de trois laboratoires (Taha pharma, pharma care et west pharma).
Il a par ailleurs a reconnu l’insuffisance de l’activité de la pharmacovigilance dans certains laboratoires pharmaceutiques.
” La pharmacovigilance mondiale a beaucoup évolué depuis 2005 avec la mise en place des plans de gestion des risques qui permettent de mieux connaitre la sécurité d’emploi des médicaments, dés leur mise sur le marché, en les étudiant en situation réelle de consommation “, a-t-il indiqué.
En Tunisie, nous avons essayé de nous mettre progressivement au niveau de cette évolution en fixant les directives tunisiennes pour les bonnes pratiques de pharmacovigilance, a-t-il signalé, affirmant qu’une décision ministérielle est en cours de préparation pour valider la nouvelle version de ces directives.
” Nous avons choisi pour cette 4ème édition du congrès de débattre, en premier lieu, de l’évolution de la pharmacovigilance dans le monde et en particulier de l’importance des plans de gestion des risques, des enjeux de la pharmacovigilance des médicaments biologiques après commercialisation et de l’immunothérapie et, en deuxième lieu, des études de bioéquivalence, dont le démarrage au sein du centre national de pharmacovigilance (CNPV) est prévu pour bientôt “, a-t-il affirmé.
A cette occasion, un hommage posthume a été rendu au professeur Chalbi Belkahia pour le travail qu’il avait accompli durant des années dans le domaine de la pharmacologie.
Fondateur de cette spécialité à la faculté de Médecine de Tunis, Chalbi Belkahia avait enseigné la pharmacologie en 1984 et accordé une place de choix à l’apprentissage de la prescription rationnelle des médicaments.
Dès le début des années 80, il a introduit la pharmacovigilance en Tunisie et a commencé à faire la promotion de cette spécialité avec la jeune équipe de pharmacologie de la faculté de médecine de Tunis.
A noter que le Centre national de pharmacovigilance a été créé en 1984 et travaille depuis en étroite collaboration avec les structures internationales de pharmacovigilance, notamment le centre de pharmacovigilance de l’OMS en Suède, qui a permis à la Tunisie de devenir le quatrième pays membre du programme de pharmacovigilance internationale de l’OMS, depuis août 1993.