La commission des droits de l’homme des Nations unies a jugé recevable une plainte déposée contre l’Etat Tunisien sur les circonstances ayant entouré la mort de l’homme d’affaires Jilani Dabboussi.
Jilani Dabboussi est mort subitement, en 2014, quelques heures à peine après sa sortie de prison. Il était incarcéré depuis deux ans et demi aux prisons successivement de Bulla Régia et de Mornaguia, Selon son fils, Sami Dabboussi, joint au téléphone par la TAP, la plainte déposée, le 15 mars 2019 par la défense de la famille Dabboussi a été jugé recevable.
” La plainte fait état de violations criantes du pacte international relatif aux droits civils et politiques commises par la Tunisie contre l’ancien député sous l’ère Bourguiba et Ben Ali “, a-t-il ajouté.
D’après les propos de son fils, Jilani Dabboussi a été maintenu en détention préventive bien au-delà de la durée légale, fixée à 14 mois, ” puisqu’il y est resté deux ans et demi malgré la détérioration de son état de santé et en dépit des nombreuses et vaines demandes de libération provisoire déposées par ses avocats “.
Jilani Dabboussi, rappelle-t-on, avait été placé le 7 octobre 2011 sous mandat de dépôt émis par le premier juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Jendouba et inculpé de malversations financières et de trafic d’influence, en rapport avec son mandat de maire de Tabarka.
Originaire d’Ain Draham, il fut membre du Comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous et élu député aux élections de 1989.