Le charançon rouge menace toujours les oasis du Sud, d’autant que cet insecte peut attaquer ces oasis, à partir de la Libye et de l’Algérie, a estimé samedi, le sous-directeur de la santé végétale aux points de passage frontaliers, au ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Imed Jaouadi.
Jaouadi a reconnu, lors d’une journée d’information sur cette question, la modestie des moyens, dont dispose le ministère de tutelle, aux niveaux humain et financier pour lutter contre ce phénomène, lesquels ne dépassent pas 4,2 MD.
Le responsable a fait valoir qu’il est difficile de capter cet insecte, d’autant plus que sa propagation est très rapide et peut s’effectuer à travers même des objets, affirmant qu’il à été irradiqué définitivement, dans la banlieue nord de la capitale, mais demeure présent dans des endroits limités à Ben Arous, Manouba et Ariana. Le traitement est effectué continuellement, par des équipes permanentes présentes dans tous les commissariats agricoles au Nord, a-t-il ajouté.
Les représentants de la société civile ont appelé le ministère de l’Agriculture à mettre en œuvre une stratégie de communication visant à faire participer davantage la société civile et le citoyen dans la lutte contre le charançon rouge dans les oasis et les palmiers d’ornement.
Pour le vice-président de l’Association des Amis de Belvédère, Boubaker Houmane “il faut tirer la sonnette d’alarme pour mettre en garde contre la propagation de ce fléau aux palmiers dattiers.
Le charançon rouge a fait son apparition en Tunisie depuis 2011 à Carthage et a gagné du terrain progressivement en banlieue nord puis dans les gouvernorats de Nabeul et Bizerte, provoquant entre 4 mille et 5 mille cas de contamination, a-t-il dit.
Le charançon rouge est considéré comme l’insecte le plus dangereux pour les palmiers dans plusieurs pays comme l’Inde (son pays d’origine). Il s’est répandu ultérieurement, dans plusieurs régions surtout dans les pays du Golfe, le Moyen Orient et l’Afrique du Nord.