Le ministère de l’Industrie et des PME a donné, lundi, son accord de principe à 10 projets privés de production d’électricité à partir de l’énergie solaire photovoltaïque (PV).
Ces projets, qui seront lancés par des sociétés et investisseurs tunisiens, permettront la production de 10 mégawatts (1 mégawatt par projet). Le coût global de l’investissement est estimé à plus de 30 millions de dinars (MD). Chaque projet pourrait coûter entre 2,5 et 3 millions de dinars.
Retenus parmi 23 demandes pour la création de stations solaires PV après vérification de la conformité aux normes techniques et de sécurisation des sites, ces projets seront installés dans les régions de Tataouine, Sfax, Béja, Kébili, Gabès et Sousse. Leurs promoteurs vont coopérer avec la STEG pour la vente de l’électricité produite, dans le cadre de contrats appelés Contrat d’achat d’électricité (Power purshase agreement “PPA”).
Leur lancement s’inscrit dans le cadre du Plan d’action pour l’accélération des projets à partir des énergies renouvelables en Tunisie, lancé par le gouvernement, depuis mai 2018. Ce programme vise à augmenter la capacité de production de projets d’énergie photovoltaïque de 100 MW à 500 MW. La capacité ciblée généralement (éolien, solaire, solaire PV) est de 3500 MW d’ici 2030.
S’exprimant à la cérémonie d’octroi des accords, Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME a déclaré que ces projets sont importants “parce qu’ils sont développés par des compétences tunisiennes, ils vont utiliser des équipements fabriqués en Tunisie et créer des emplois”.
Le ministre est allé jusqu’à dire que la Tunisie doit suivre l’exemple d’autres pays comme le Costa-Rica ou le Portugal, qui ont réussi à réaliser leur indépendance énergétique en misant sur les énergies renouvelables. “On doit faire de même”, a-t-il lancé.
Il a fait état d’un ” fort engouement des investisseurs nationaux pour investir dans le domaine des énergies renouvelables”, relevant que “si la Tunisie continue à ce rythme là dans l’accélération des projets d’énergie renouvelable, elle pourrait aller au delà d’une part de 30% ciblée par le plan solaire tunisien 2030”.
Evoquant le bilan du secteur de l’énergie en général en 2019, le ministre s’est montré optimiste.
“On s’attend à une bonne année comparée aux 7 années écoulées, en matière de production d’énergie qu’elle soit fossile (gaz naturel et pétrole) ou d’énergies renouvelables”, a-t-il dit.