Dans l’allocution à l’adresse des Tunisiens, mercredi 17 avril 2019, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a fait une promesse importante: Youssef Chahed: “Ma première priorité pour les six prochains mois est d’améliorer la condition de vie des citoyens”. 

Youssef a défendu, dans la soirée du mercredi 17 avril, sa politique de lutte contre la corruption, affirmant que c’est “ce gouvernement qui avait arrêté les barons de la corruption et avait fait adopter six lois révolutionnaires et importantes pour le combattre.

Selon Chahed, “le gouvernement est celui qui a transféré des centaines de dossiers à la justice”, rendant hommage à la justice pour avoir “fait preuve d’indépendance et d’engagement dans la guerre contre la corruption”.

Il a ajouté que ce qui s’est passé en deux ans dans la lutte contre la corruption “ne l’a pas été en 60 ans” et que les sceptiques dans la lutte contre la corruption “se sont repliés quand les dossiers étaient entre leurs mains et craignaient de toucher le système et d’être pleinement engagés”.

“Nous avons touché au système mafieux, fait preuve d’audace et assumé nos responsabilités et nous continuerons à le faire”, a-t-il promis.

Il espère maintenant que les prochains gouvernements “seront suffisamment courageux pour continuer à lutter contre ce phénomène” après que son gouvernement a rompu le “silence”.

“Je suis toujours engagé dans la guerre contre la corruption, car pour l’intérêt de la Tunisie, je ne crains personne, je ne protège personne, je ne chercherai pas à satisfaire ou à plaire à qui que ce soit. Je place l’intérêt de la Tunisie au-dessus de toute considération”, a-t-il martelé.

Il a évoqué la situation du pays lorsque son gouvernement est entré en fonction en août 2016. Selon lui, la Tunisie était sous l’influence de trois opérations terroristes majeures, que sa croissance économique n’excédait pas la limite du “zéro virgule” et souffrait du déficit budgétaire dans la mesure où elle rencontrait des difficultés pour verser les salaires des employés.

Chahed estime que “l’une des raisons de la dépréciation du dinar est que les gouvernements qui l’ont précédé ont consommé en six ans la moitié des réserves de monnaie forte”.

“Bien que la situation dans le pays soit toujours difficile, de nombreux indicateurs, tels que l’investissement, le tourisme, les exportations et le textile, se sont améliorés”, reconnaissant toutefois que les Tunisiens n’ont pas encore perçu cette amélioration dans leur vie quotidienne, mais que le gouvernement “est conscient des difficultés” auxquelles ils sont confrontés.

Le chef du gouvernement indique qu’il avait promis aux Tunisiens que “ces indicateurs passeront au vert en 2020”, soulignant que la “feuille de route” pour les six prochains mois est claire et que la première priorité est d’améliorer la condition de vie des citoyens, de préserver leur sécurité et de lutter contre la hausse des prix.