Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, a réitéré, jeudi 18 avril, son appel à l’adoption et la mise en œuvre du projet de loi relatif aux crimes de change afin de contribuer à la réduction des impacts de l’économie parallèle.
Il a rappelé à cet effet que le volume d’échanges financiers en dehors des circuits formels est estimé à 4 milliards de dinars.
Abassi, qui assistait au 6ème Forum de la fiscalité, organisé à Sfax, a évoqué la circulaire publiée par la BCT en décembre 2018, concernant les établissements de paiement, estimant que ces établissements sont des outils stratégiques pour absorber l’argent de l’informel et encourager les acteur de ce secteur à s’intégrer dans les circuits de l’économie formelle.
Pour sa part, le conseiller du chef du gouvernement chargé de la fiscalité, Fayçal Derbel, a estimé que la préservation de l’équilibre de l’économie et la pérennité de l’entreprise, passent forcément par l’imposition d’une fiscalité équitable permettant à l’entreprise d’être plus compétitives et de lutter contre le secteur parallèle.
Pour l’ex-gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli, l’équilibre de l’économie tunisienne et la lutte contre le commerce marché parallèle requièrent une vision prospective basée essentiellement sur la réforme politique, l’amélioration de la gouvernance et la valorisation des compétences.
Nabli a, en même temps, appelé à instaurer un pacte national sur les choix et les grandes réformes économiques et sociales.
Le président de la commission des finances au Parlement, Mongi Rahoui a estimé, de son côté, que le climat des affaires et des finances en Tunisie doit être imprégné de la transparence et de la confiance entre les décideurs d’un côté et les différents opérateurs économiques, de l’autre.
Il a insisté sur la nécessité d’asseoir une fiscalité équitable.