Des initiatives sont en cours pour la tenue à Tunis d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Tunisie, de l’Algérie et de l’Egypte, dont l’objectif est de coordonner les efforts des trois pays pour mettre fin à la recrudescence des tensions en Libye et reprendre les négociations politiques. C’est ce qu’indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié vendredi 19 avril.
Le chef de la diplomatie tunisienne, Khemaies Jhinaoui, poursuit les contacts et concertations avec les différentes parties régionales et internationales pour hâter l’arrêt des affrontements militaires en Libye.
Depuis le début des combats dans plusieurs régions libyennes et aux environs de la capitale Tripoli, le 4 avril, la Tunisie a intensifié ses contacts avec les parties libyennes pour les exhorter à cesser l’effusion du sang du peuple libyen et à mettre fin à l’escalade militaire.
Le Conseil de sécurité nationale s’est réuni le 5 avril, soit, un jour après le début des affrontements en Libye, sous la présidence du président de la République Béji Caïd Essebsi.
La réunion s’est focalisée sur les développements en Libye et l’urgence de trouver une solution politique à la crise, basée sur le dialogue entre les différentes parties.
le 8 du même mois, le département des Affaires étrangères a exprimé, dans une déclaration, sa profonde préoccupation face à la grave escalade militaire en Libye, appelant toutes les parties à la retenue, à faire prévaloir le dialogue et à préserver le processus politique engagé sous l’égide des Nations Unies.
Dans sa déclaration, la Tunisie, a également, insisté sur la nécessité de réunir toutes les conditions de réussite au Congrès national unificateur qui était prévu du 14 au 16 avril, en tant qu’étape importance sur la voie d’un dénouement pacifique et consensuel.
De son côté, le président de la République s’était entretenu par téléphone avec le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale, Fayez Sarraj, et l’Envoyé spécial des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, de la situation en Libye et de l’importance de préserver le processus politique pour sortir de la crise et éviter la division.
Caïd Essebsi qui a reçu mercredi, au Palais de Carthage, le premier vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale, Ahmed Maatig, a abordé les efforts déployés pour mettre fin aux opérations militaires et ouvrir la voie au dialogue en relançant les concertations entre les différentes factions libyennes.
Il a réitéré, à l’occasion, la position de la Tunisie en faveur de l’apaisement en gardant l’intérêt de la Libye au dessus de toute autre considération.
Face à l’aggravation de la crise et le risque d’une escalade militaire, le ministre des Affaires étrangères a effectué, dans la semaine, une série de contacts téléphoniques avec l’Envoyé spécial des Nations unies en Libye, le ministre libyen des Affaires étrangères et le chef de l’Armée libyenne, le Maréchal Khalifa Hafter.
Jhinaoui a également reçu au siège du ministère à Tunis, le président du Conseil supérieur de l’Etat libyen, Khaled Mechri.