L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) appelle le gouvernement à mettre en œuvre les accords conclus auparavant, se disant “surprise” du manque de sérieux dont fait preuve l’administration dans le traitement des revendications des professionnels.
La principale organisation patronale dénonce, dans un communiqué, “l’attitude négative” du gouvernement face aux demandes de plusieurs secteurs, dont le transport irrégulier, les stations de services, les sociétés de distribution de produits pétroliers, de transport des hydrocarbures et de transport de marchandises pour le compte d’autrui. Il s’agit également, des secteurs de la boulangerie, de l’industrie laitière et de distribution des bouteilles de gaz.
Tous ces secteurs se sont retrouvés contraints d’annoncer leur intention de suspendre leurs activités pour protester contre les coûts élevés et défendre leurs droits et intérêts et la pérennité de leurs activités, précise l’UTICA, qualifiant leurs revendications de “légitimes”, a-t-elle estimé.
Ces revendications interviennent suite aux pertes enregistrées dans ces secteurs, et ce, en raison de la hausse des coûts due aux majorations salariales et aux augmentations successives des prix des carburants. Par conséquent, les établissements se sont retrouvés en manque de liquidité et en difficulté financière.
Plusieurs de ces secteurs ont, à plusieurs reprises, reporté leurs mouvements de protestation donnant l’avantage à l’intérêt national, rappelle l’UTICA, qui souligne que le gouvernement a failli à ses engagements, dont la signature des avenants sur les majorations salariales.
Les séances de travail tenues avec les représentants du gouvernement et les correspondances successives qui lui ont été adressées dans l’espoir de trouver des solutions à ces problèmes, ont été vaines, selon le patronat qui affirme qu’elle n’a jamais tenté” d’avoir recours au chantage ou fait preuve d’opportunisme au détriment du pouvoir d’achat du citoyen ou des équilibres macroéconomiques de l’Etat”.