A l’ouverture des travaux du Forum mondial sur l’égalité de genre, qui se tient du 24 au 26 avril 2019 à Tunis, Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien, s’est exprimé devant un parterre de près de 500 responsables du monde entier.
Il a révélé que son gouvernement a récemment publié une circulaire visant à garantir l’égalité de genre dans tous les postes gouvernementaux et fonctionnels.
Ladite circulaire stipule la nécessité de proposer un homme et une femme pour chaque poste gouvernemental ou fonctionnel afin de renforcer la présence de la femme dans les postes de décision et dans les structures représentatives, a-t-il expliqué.
Pour Chahed, il est important de mettre en application toutes les lois qui consacrent l’égalité Homme-Femme en Tunisie, et que notre fait partie des rares pays arabo-musulmans à avoir franchi des pas importants en matière d’égalité.
Il va plus loin pour demander aux composantes de la société civile à appuyer les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre des lois, estimant que la transition démocratique ne pourra réussir sans le renforcement du rôle de la femme.
Il faut donc consacrer l’égalité entre l’homme et la femme au niveau de la rémunération et de l’accès au travail, souligne le chef du gouvernement.
Il assure au passage que le choix de la Tunisie pour abriter cet évènement mondial constitue une reconnaissance à ses efforts en matière d’égalité et de droits des femmes.
Dans cet ordre d’idées, Chahed a fait état des principales mesures prises par la Tunisie au cours des dernières années, à l’instar de l’adoption de la loi sur l’élimination de la violence faite aux femmes, l’extension du congé de maternité, l’amendement du code de la nationalité, la création du Conseil des pairs pour l’égalité des chances hommes-femmes et la garantie de la couverture sociale aux femmes en milieu rural.
Côté chiffres, il a rappelé que le pourcentage des femmes diplômées du supérieur en Tunisie est de 65%, celui des femmes titulaires de doctorat est 69%, les femmes chercheuses 55% et 80% des admis à l’Institut supérieur de magistrature en 2018 étaient des femmes.
En outre, 73 des 217 députés à l’Assemblée des représentants du peuple sont des femmes, soit un taux de représentativité de 33% contre un taux mondial de 24%.
Pour autant, Chahed estime nécessaire d’élaborer une stratégie mondiale pour garantir l’égalité de genre qui est un vecteur de développement.
A rappeler que quelque 500 activistes et responsables de haut niveau du monde entier participent à ce forum pour discuter de l’intégration de la dimension du genre dans les processus de planification et de budgétisation du développement national et local et la mise en œuvre spécifique des interventions qui donnent aux femmes les moyens de servir de catalyseur au développement durable dans tous ses aspects (culturel, social, économique et environnemental).