Les participants à une conférence, organisée conjointement jeudi 25 avril par l’ISIE et la HAICA, sur le thème “regards croisés sur les enseignements à tirer de la couverture médiatique pendant la campagne électorale et recommandations pour les élections de 2019” ont appelé à la nécessité de fixer les règles pour la période préélectorale.
Ils estiment que le but est de pallier aux dysfonctionnements identifiés précédemment.
A cette occasion, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Nabil Baffoun, a expliqué que le monitoring des médias démarrera le 16 juillet 2019 mais devra s’intensifier à partir du 19 septembre, date qui coïncide avec le lancement de la campagne électorale.
Il a précisé que l’ISIE se charge du monitoring de la presse écrite et électronique tandis que la HAICA effectue le monitoring des médias audiovisuels.
Baffoun a mis en garde contre la publicité politique, la mise en place d’une ligne téléphonique gratuite, d’un porte-voix ou d’un centre d’appel par le biais des médias, outre l’interdiction, durant la période électorale, de diffuser ou publier dans les différents médias les résultats de sondages d’opinion directement ou indirectement liés aux élections.
De son côté, Nouri Lajmi, président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a rappelé que l’instance de régulation a rendu 22 décisions contre des établissements médiatiques pendant les élections législatives et présidentielle de 2014 pour non conformité aux règles.
Il a relevé que la HAICA œuvre en coordination avec l’ISIE à concevoir un mécanisme pour lutter contre les fake news (infox) qui mettent en danger les élections.
Pour sa part, la secrétaire générale du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Soukeina Abdessamad, estime que le paysage médiatique est marqué par le caractère anarchique sous l’influence des lobbies politiques et de l’argent dans une tentative de monopoliser les médias.