Les participantes à une rencontre féminine tenue, vendredi, à la Cité de la culture à Tunis, en marge du Forum mondiale sur l’égalité des sexes, ont mis l’accent sur la nécessité de consolider la solidarité entre les générations et les mouvements de défense des droits de la femme.
La rencontre a regroupé des femmes leaders de Tunisie, Maroc, Jordanie, Espagne, Palestine, Turquie et France, qui ont débattu de l’évolution des mouvements de défense de l’égalité Hommes/Femmes dans ces pays, à l’heure où le mouvement mondial dans le domaine a atteint la quatrième génération.
Dans une déclaration à la TAP, Youad Ben Rejeb qui a présidé cette rencontre a salué l’expérience tunisienne dans le domaine de la consécration des droits de la femme à l’échelle régionale à la faveur de longues années de militantisme.
Elle a ajouté qu’en dépit des disparités observées au niveau des différentes expériences ainsi que des méthodes de travail au niveau régional, le mouvement des femmes ont les mêmes objectifs, ajoutant qu’il est nécessaire de consolider la solidarité entre toutes ses composantes.
Pour sa part, Dorra Mahfoudh, membre fondatrice de l’association des femmes démocrates, a déclaré que la femme tunisienne a été capable d’atteindre une phase où elle pourrait jouir du droit à l’égalité dans l’accès aux postes de responsabilité politiques et de leadership dans la société, tandis que les mouvements de femmes dans certains pays arabes se heurtent à des courants conservateurs religieux et tribaux qui leurs refusent les financements internes et externes.
De son côté, Yara Yaich, responsable du mouvement des femmes palestiniennes, a indiqué que les femmes palestiniennes avaient réalisé des progrès significatifs dans la consécration de leurs droits, arpès la signature de la Palestine, sans réserves, de la convention CEDAW (Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes).
Le Forum de Tunis sur l’égalité des sexes s’est tenu du 24 au 26 avril courant avec la participation de 500 personnalités de haut niveau et a porté sur la nécessité d’instaurer des mécanismes d’alerte rapides pour permettre aux organisations féminines de signaler les menaces ayant trait à la paix et à la sécurité auprès des responsables, des gouvernements et des instances internationales et d’instaurer des politiques qui prennent en considération le genre social à travers la mobilisation des ressources financières nécessaires.