La Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) lance un appel à l’autorité à consacrer le dialogue social. C’était lors d’une conférence syndicale à Tunis (mardi 30 avril) sur le thème “construisons ensemble un syndicat citoyen à l’ère de l’économie numérique ” tenue à l’occasion de la célébration, le 1er mai, du centenaire de l’organisation internationale du travail (OIT) et de la fête du travail.
La confédération a appelé à fixer un délai pour la mise en application du verdict rendu le 5 février 2019 par le Tribunal administratif et qui lui attribue le droit de participer à toutes les négociations sociales nationales, le droit aux subventions, outre la révision du décret gouvernemental n° 2018-676 du 7 août 2018, portant fixation du nombre des membres du conseil national du dialogue social.
Le secrétaire général de la CGTT, Habib Guiza, a appelé, à cette occasion, à annuler le mémorandum émis par le ministère des Affaires sociales sans concertation préalable avec les organisations syndicales concernées, estimant qu’il transgresse ainsi le principe de la représentativité des ouvriers et du pluralisme syndical.
De son côté, Karim Daoud, président du Syndicat national des agriculteurs (SYNAGRI), a affirmé que le respect du pluralisme syndical en Tunisie est devenu une nécessité, qui impose au chef du gouvernement et aux hommes politiques l’élaboration d’une nouvelle conception, insistant sur l’application de la constitution et des décisions du tribunal administratif en la matière.
Cette rencontre a présenté une occasion pour prendre connaissance de l’expérience syndicale pluraliste belge et du modèle social belge dans un contexte d’une économie numérique.
La secrétaire générale de la fédération générale du travail de Belgique a souligné le succès de l’expérience syndicale belge dans la garantie du pluralisme syndical grâce au respect de la démocratie et du respect de la diversité des opinions, outre le travail commun et l’union des efforts pour la défense des droits des ouvriers.
La garantie du pluralisme syndical en Belgique a imposé un travail de longue haleine et des années de militantisme face à la bourgeoisie belge qui s’oppose au mouvement des ouvriers, a-t-elle fait remarquer.