Le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce de et de l’Artisanat (UTICA), Samir Majoul, indique que le patronat va prochainement lancer un document destiné à cristalliser les programmes et les perspectives de réforme économique et sociale.
Intervenant lors de la cérémonie de célébration de la Fête du travail, mercredi 1er mai 2019, Majoul a souligné que ce document constitue une référence et une feuille de route pour poursuivre le processus de la réforme économique et sociale, indiquant qu’il sera mis à la disposition de l’ensemble des partis politiques qui plaident en faveur du développement économique et social et qui croient en le rôle du secteur privé dans l’impulsion du développement.
Il a appelé à lutter contre le secteur informel et le commerce parallèle à travers la mise en place d’un système de contrôle développé et des mesures préventives à même de booster les investissements et de promouvoir l’initiative privée.
Majoul a également appelé les jeunes à la recherche d’emploi de parfaire leurs compétences en s’engageant dans des mécanismes de formation complémentaire, selon les besoins du marché du travail, et d’opter pour la création de projets personnels.
Par ailleurs, Majoul a indiqué que l’Utica et l’ensemble de ses structures ne s’opposent pas à faire bénéficier les employés d’augmentations salariales, mais que “l’Etat est tenu d’assumer ses responsabilité et de respecter ses engagements”, selon ses dires.
De son côté, Abdelmajid Ezzar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), a souligné que “le pays a besoin, dans ce contexte socio-économique difficile, de reconsidérer le travail en tant que valeur civilisationnelle et de motiver les travailleurs afin de stimuler la production et réaliser le décollage économique”.
Il a mis l’accent sur l’importance du secteur agricole, en tant que “pierre angulaire d’un nouveau modèle économique prospère”, à même de contribuer à stimuler l’employabilité des diplômés, appelés à investir davantage dans ce secteur.
Ezzar a en outre indiqué que “les relations professionnelles doivent être fondées sur une mentalité de complémentarité et sur l’esprit de la responsabilité partagée”, soulignant que “l’employé devrait se considérer comme partenaire de l’institution et que l’amélioration de sa situation sociale est tributaire de sa capacité à s’acquitter de ses devoirs professionnels”.
Il a en contre partie indiqué que l’entreprise se doit d’attribuer des rémunérations équitables et de fournir des conditions de travail décentes à ses employés, conformément aux conventions et aux lois en vigueur.