Une conférence sur les “Grandes réformes en matière de numérisation et de modernisation de l’administration” a eu lieu, jeudi, à Tunis, en présence de plusieurs membres du gouvernement, de cadres administratifs, d’experts et de représentants de la société civile pour se pencher sur la numérisation et la modernisation de l’administration et présenter les orientations générales.
Lors d’une allocution prononcée à l’occasion, Taoufik Rajhi, ministre chargé des grandes réformes, a déclaré que “la modernisation de l’administration et sa numérisation est un travail assidu et un défi majeur que le gouvernement œuvre à relever”.
Et de préciser que “le processus des grandes réformes entrepris par le gouvernement passe inévitablement par l’administration dans toutes les étapes”, ajoutant que la modernisation de l’administration représente “une réforme fondamentale”.
Rajhi a estimé que les réformes devraient garantir une vie décente, offrir des services développés dans les secteurs de la santé et de l’éducation et lutter contre les disparités entre les régions et les catégories sociales.
“La prochaine étape des grandes réformes sera celle des réformes sectorielles qui concernent le transport, l’agriculture, la santé, l’éducation et l’énergie”, a-t-il fait savoir, rappelant que le gouvernement avait déjà parachevé les réformes structurelles et promulgué les nouvelles législations, dont notamment la réforme de la loi sur la retraite et sur la Cour des comptes qui a été adopté récemment par l’Assemblée des représentants du peuple.
Pour sa part, le ministre de la Fonction publique, de la modernisation de l’administration et des politiques publiques, Kamel Morjane, a souligné à l’ouverture de la conférence que “l’administration oeuvre, depuis plus d’une quinzaine d’années à s’engager dans le processus de transformation numérique imposé par les développements internationaux”.
Il a, dans ce contexte, indiqué que la numérisation de l’administration s’inscrit dans le cadre de l’exécution d’une série de projets relevant de l’étude stratégique 2020, notamment le renforcement du cadre juridique régissant l’administration numérique et les données ouvertes, la mise au point d’un baromètre pour mesurer la qualité des services publics numériques et la numérisation de plusieurs services en réduisant le nombre de documents requis.
Morjane a, par ailleurs, indiqué que l’étude stratégique “Smart Gov 2020” a donné lieu à plusieurs projets qui seront exécutés en collaboration avec le ministère des Technologies de la communication et de l’Economie numérique.
De son côté, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maârouf, a indiqué que plusieurs projets qui concernent la transformation numérique ont été lancés dont l’identifiant unique et le Tunisia on-line E-Procurement System (TUNEPS).
En 2016, la Tunisie a été classée 72e à l’échelle internationale concernant l’indice de développement de l’administration électronique et ce, sur un total de 193 pays concernés par le rapport des Nations Unies sur la gouvernance électronique.