A l’image d’un Trump qui se veut triomphant, une Europe, gagnée par l’extrême-droite, le commerce mondial doit relever de nouveaux défis. La Tunisie est largement concernée.
Intervenant à la dernière séance du XXI éme Forum de notre confrère l’Economiste Maghrébin, organisé, le 3 mai 2019, sur le thème « La Tunisie et le nouvel ordre commercial », Pascal Boniface, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), a mis les points sur les i : le multilatéralisme est largement contesté par la principale puissance économique mondiale, les Etats-Unis d’Amérique.
Le président Trump, qui s’est retiré de nombre d’accords multilatéraux, établis donc entre nombre de pays, comme l’ALENA (Accord de Libre-échange Nord-Américain), n’évoque pas le monde en termes d’« amis et d’adversaires, mais en termes de vassaux soumis aux Etats-Unis ».
Un constat qui a plané sur nombre de débats du Forum qui a évoqué surtout le positionnement de la Tunisie dans un commerce mondial en réelle mutation. Au-delà des Etats-Unis d’Amérique et de ses initiatives Trumpiennes, il a été relevé les succès électoraux de partis et de mouvements d’extrême-droite, comme en Espagne tout récemment, qui prônent pour l’essentiel d’entre eux un souverainisme qui s’exprime par la volonté de quitter l’Union Européenne.
Des préalables à l’ALECA
C’est d’ailleurs les relations tunisiennes européennes dans le cadre de l’ALECA (Accord de Libre Echange Complet et Approfondi) en négociation actuelle. Invité la veille, au cours du dîner-débat qui précède le Forum proprement dit, le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a évoqué des préalables.
Comme la progressivité de l’entrée en application de l’ALENA et mesures d’accompagnement pour assurer un partenariat gagnant. Il s’agit là d’un des principaux enseignements du Forum qui a vu la participation de personnalité de premier plan.
M.G.