Le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier, et le changement climatique est l’un des cinq facteurs directs qui affectent la nature, a constaté un nouveau rapport de la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
Le rapport, dont le résumé a été approuvé lors de sa 7ème session plénière qui s’est réunie du 29 avril au 4 mai à Paris et présenté au public lundi dernier, a mis en garde contre le dangereux déclin de la nature et la menace d’extinction d’un million d’espèce.
“La nature décline mondialement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine”, lit-on dans ce rapport qui constate, par exemple, que 47 % des mammifères terrestres non volants et 23 % des oiseaux menacés ont probablement vu leur répartition affectée du fait des conséquences du changement climatique.
Le rapport souligne, sur un autre plan, que 22 des 44 cibles évaluées dans le cadre des Objectifs du développement durable concernant la pauvreté, la faim, la santé, l’eau, les villes, le climat, les océans et les terres sont compromises par des évolutions négatives considérables pour la nature et ses contributions aux populations.
D’après les auteurs du rapport, les tendances négatives actuelles concernant la biodiversité et les écosystèmes vont freiner les progrès vers la réalisation de 80 % des Objectifs de développement durable (35 sur 44) évalués, en particulier ceux liées à la pauvreté, à la faim, à la santé, à l’eau, aux villes, au climat, aux océans et aux sols.
“La perte de biodiversité est donc non seulement un problème environnemental, mais aussi un enjeu lié au développement, à l’économie, à la sécurité, à la société et à l’éthique”.